A la suite de cette déclaration, l'euro s'est stabilisé contre le dollar et le franc suisse, en dépit des prévisions émises par les analystes, qui s'attendent à ce que la monnaie unique recule de nouveau en 2011. La zone euro est l'un des lieux importants d'investissement de la Chine dans les changes, a ajouté Jiang Yu, lors d'une conférence de presse. Pékin s'est engagé à prendre de nouvelles initiatives «concertées» pour appuyer la stabilisation financière de l'Europe, écrivait, mercredi, le Financial Times, citant de hauts fonctionnaires européens. La Chine est prête à acheter quatre à cinq milliards d'euros de dette souveraine portugaise pour soulager la pression subie par le Portugal sur le marché obligataire, rapportait par ailleurs le même jour le quotidien portugais Jornal de Negocios. Le ministre portugais des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, a rencontré la semaine dernière son homologue chinois Xie Xuren, ainsi que le gouverneur de la Banque populaire de Chine lors d'un déplacement en Chine. De hauts fonctionnaires portugais ont dit que le gouvernement tentait de diversifier la gamme des investisseurs de la dette nationale, la Chine étant en priorité. Le président chinois Hu Jintao avait dit en novembre, à l'occasion d'une visite à Lisbonne, que son pays aiderait le Portugal à faire face à la crise financière. Il n'était pas allé jusqu'à s'engager à acheter de la dette locale L'exposition de la Chine à la dette portugaise demeure toutefois encore incertaine, car des voix s'élèvent en Chine pour que Pékin investisse les réserves de change du pays avec davantage de précaution. Des fonds d'investissement chinois ont, en effet, essuyé d'importantes pertes pendant la crise financière. En octobre, lors d'une visite en Grèce, le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, avait proposé de racheter de la dette grecque alors qu'Athènes recommençait à émettre sur les marchés.