, Afin de décongestionner le port d'Alger, le gouvernement a décidé d'écourter de près de la moitié le séjour en rade des bateaux en 2010, rapportait hier, l'APS de source auprès de la Société de gestion des participations des ports (SGP-Sogeports). La même source a précisé que l'attente moyenne en rade fixée en 2009 à 3,14 jours, a été revue à la baisse du 1er janvier au 1er décembre 2010, en atteignant 1,58 jour, soit une baisse de 49,68%. A cet effet, la décision du gouvernement prise en 2009 a permis de déplacer toutes les activités de débarquement et d'embarquement de marchandises non conteneurisées vers d'autres structures portuaires nationales. En outre, cette mesure a permis la hausse des activités des autres structures portuaires commerciales du pays, à l'exemple du port de Djen Djen (Jijel) qui a traité un nombre de 232 582 véhicules en 2010, contre seulement 25 034 véhicules en 2009. Le port de Mostaganem a, quant à lui, traité 52 481 véhicules du 1er janvier à fin novembre 2010, contre 16 781 véhicules durant toute l'année 2009. A rappeler, dans ce contexte, que deux accords de concession avaient été signés en novembre 2008 entre les deux entreprises portuaires d'Alger et de Djen Djen et le groupe émirati DP World après des négociations entamées en 2005, à l'issue desquelles le DP World bénéficie d'un contrat de management, d'une durée de trente années des deux sociétés concessionnaires créées au niveau des deux ports. Il y a lieu de signaler, par ailleurs, que la gestion des ports en Algérie a été, maintes fois, décriée. La dernière en date remonte à l'année dernière, où l'ancien directeur général de l'Entreprise portuaire de Béjaïa, Abdelkader Boumessili, n'y était pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer la mauvaise gestion des ports. Cet ancien responsable, actuellement secrétaire général du groupe Cevital et consultant en management portuaire, a critiqué la léthargie dans laquelle sont plongés les ports en Algérie, et ce, en dépit de l'existence de textes juridiques et de lois notamment ceux relatifs à la gestion portuaire (les modalités d'exercice des activités de remorquage, de manutention et d'acconage). «La situation de notre système portuaire n'a pas beaucoup évolué, contrairement à ses similaires de la Méditerranée qui ont depuis longtemps déjà emprunté la bonne dynamique de mutation et pris quelques bonnes longueurs d'avance sur lui.»