À El Hattab, certains marchands étalent sur le sol leurs marchandises. Des produits divers comme le mesk, les parfums, les flacons de pommades diverses qui semblent guérir de nombreuses maladies. Le tout est maquillé par une vente de bijoux traditionnels : bagues, chaînes et autres objets. Cette activité d'un temps ancien fait désormais partie de notre patrimoine et s'ancre de plus en plus dans notre quotidien, a-t-on constaté. Les vendeurs se déplaçaient dans les coins les plus reculés pour offrir leurs produits et attirer plusieurs curieux et clients dont la majorité sont des personnes malades et qui souffrent de divers maux. Ces personnes n'hésitent pas à acheter les flacons proposés et sans la moindre indication médicale. Ces marchands, qui se proclament guérisseurs, proposent très discrètement à une certaine clientèle des remèdes expliqués dans un arabe presque incompréhensible, des aphrodisiaque au prix de 400 DA l'unité. Soit une poudre grisâtre à avaler qu'ils vendent par dose, une substance visqueuse de couleur marron et autre du même genre mais blanchâtre mise dans un flacon de récupération. Ces produits ne sont pas identifiés avec des dessins du corps humain. En plus du caractère illicite de ce commerce, ces produits peuvent avoir des répercussions néfastes sur la santé des utilisateurs. Ces audacieux toubibs se montrent très tenaces pour liquider leur marchandise en imaginant même qu'ils ont des remèdes qui guérissent le sida.