Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a annoncé la tenue d'un sit-in le 6 février devant le siège du ministère de tutelle. Une rencontre qui devrait réunir les travailleurs des corps communs et les ouvriers professionnels du secteur de l'Education nationale, pour réitérer leurs revendications liées essentiellement à l'amélioration des conditions socioéconomiques. Intervenant hier à un point de presse tenu en son siège à Alger, le secrétaire générale du SNTE de la wilaya d'Alger, Abdelhakim Aït-Hammouda a indiqué que la nouvelle action de manifestation a été décidée suite aux recommandations de la deuxième conférence de la session syndicale d'Alger-centre concernant quatre décrets exécutifs relatifs essentiellement au statut particulier des corps communs, celui des ouvriers professionnels et des adjoints ainsi qu'au régime indemnitaire exercé dans le secteur. Le SG de la wilaya d'Alger a expliqué, également, que la manifestation a été décidée à l'issue des PV établis par les représentants du SNTE dans 31 wilayas faisant état «d'une dégradation continue de la situation des travailleurs du corps à cause de la dégradation du pouvoir d'achat et l'augmentation insignifiante des salaires, d'où la colère des travailleurs contre la pauvreté dans un pays riche». Selon la déclaration du syndicat rendue publique hier, il est question de dénoncer plusieurs situations affectant le secteur dont essentiellement «l'entêtement de la tutelle à l'égard des travailleurs des corps communs et des ouvriers professionnels notamment par certains comportements et dépassements vécus dans différents établissements, le silence du ministère devant les problèmes des travailleurs, et son adoption du langage de sourd devant les revendications des syndicats ainsi que le silence des députés de l'APN devant cette situation», a-t-on indiqué. Et de réitérer, entre autres revendications, la réforme du système des salaires, l'augmentation générale des salaires et du pouvoir d'achat, la mise en place d'une loi garantissant les droits légitimes des travailleurs des corps communs et les ouvriers professionnels et leur intégration dans la corporation de l'éducation ainsi que la création de nouvelles primes dont celle du risque professionnel et celle de rendement qui, selon les syndicalistes, doit être fixée à 40% avec un effet rétroactif depuis janvier 2008. Il s'agit, également, de revendiquer l'allègement des horaires de travail, le paiement de l'encadrement des différents examens nationaux et la régularisation de la situation des retraités des corps communs et des ouvriers professionnels. Selon le coordinateur national du SNTE, le sit-in pourra, si les revendications ne sont pas prises en charge, entraîner d'autres actions de protestations. D'ailleurs, pour le SG dudit syndicat à Alger, il est préférable pour le ministère de l'Education d'ouvrir la porte des négociations le plus tôt possible afin d'atténuer les tensions. Par ailleurs, les représentants des adjoints de l'éducation nationale se sont réunis hier et décidé un autre sit-in devant le siège du ministère le 14 février autour de la même plateforme de revendications.