Les membres du Bureau du Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE) ont tenu un point de presse à Oran pour exprimer leur satisfaction à la suite de l'entrevue du 18 septembre dernier avec de hauts cadres du ministère de l'Education nationale. Cette rencontre a été organisée après le sit-in tenu la même journée devant le siége du département de l'Education nationale. Selon le président du bureau du SNTE, Kermoud Badredine, elle ouvre a présent le dialogue avec la tutelle et la reconnaissance de celle-ci des représentants des travailleurs de ce secteur. Au cours de l'entrevue, la délégation du syndicat qui a été reçue par des cadres mandatés par le ministre a pu soumettre et exposer une série de problèmes que rencontrent les travailleurs de l'éducation nationale. Il a été surtout question, selon le porte parole du SNTE, Boukerche Fouad, du statut particulier des travailleurs de l'éducation nationale, de la participation des représentants du syndicat à la commission paritaire avec un droit de regard sur le plan de gestion, de la lever des entraves à la liberté syndicale et, enfin, de l'élargissement des autres syndicats à la gestion des oeuvres sociales des travailleurs de l'éducation. Exercice syndical Pour ce qui est de l'exercice syndical, par rapport à d'autres wilayas du centre, le problème ne se pose pas à Oran. Selon l'orateur, les relations entre l'administration et le syndicat sont au beau fixe. Des rencontres sont organisées à l'occasion entre les deux parties. Sur ce plan, il est à signaler que selon la déclaration du représentant du SNTE, celui-ci est représenté actuellement au niveau d'une trentaine de wilayas du pays. Pour les autres, une opération de renouvellement ou d'installation de nouveaux comités est en cours. Pour ce qui est de la rentrée scolaire 2006-2007, selon les membres du SNTE, celle-ci s'est déroulée dans de très bonnes conditions malgré les problèmes dus à la surcharge des classes ou au manque de manuels dans certaines régions. Pour ce qui est des ouvrages scolaires qui, selon le ministre, sont en quantités suffisantes, les membres du SNTE suggèrent l'ouverture d'une enquête sur la présence de ces ouvrages au niveau du commerce informel, sachant que de nouveaux manuels, édités cette année dans le cadre de la réforme, non encore disponibles dans les établissements scolaires, sont commercialisés auprès des revendeurs à Oran par exemple. Pour cette rentrée scolaire, les membres du bureau national du SNTE ont tiré à boulets rouges sur la fédération des parents d'élèves qui serait, selon eux, une fédération « Fantoche » qui a brillé par son absence. Les membres de cette fédération, ont-ils indiqué, ne sont présents que lors des cérémonies où il y a à boire et à manger. Ils ne se soucient nullement de la situation des élèves, notamment du problème de la déperdition scolaire, ni de leur réinsertion dans le secteur de la formation professionnelle. A ce titre, selon les membres du bureau du SNTE, « chaque année, plus de 200 000 élèves sont exclus de l'enseignement et se retrouvent livrés à eux-mêmes. »