La grogne sociale reprend de plus belle. Elle gagne même du terrain. Devant la dégradation de leur situation prévalant dans le corps des adjoints de l'éducation nationale, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) sort de son mutisme et menace d'un débrayage. Dans une conférence tenue hier le syndicat menace d'une grève de deux jours les 5 et 6 mai prochain «Les adjoints de l'éducation sont marginalisés. Nous sommes dans une situation désolante, nous demandons à la tutelle de satisfaire nos revendications», a déclaré hier le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation, Abdelkrim Boudjenah, lors d'un point de presse tenu au niveau du siège national de la Snte, à Alger. Cette grève de deux jours, à laquelle ont appelé les adjoints de l'éducation, se veut une manière de dénoncer la situation désastreuse de la corporation et la non-prise en charge de ses revendications. «Nous poursuivrons le débrayage jusqu'à la satisfaction pleine et entière de nos revendications légitimes», a affirmé le coordinateur de la Snte. Et d'avertir qu'un sit-in devant le ministère de l'Education nationale est prévu pour le deuxième jour de grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites. «Nos revendications sont claires, entre autres la mise en application de l'article 104 du statut de la Fonction publique qui garantit la formation aux adjoints de l'éducation, la révision du statut des adjoints de l'éducation sur la base de la catégorie 10 et ensuite la limitation de la mission des adjoints de l'éducation de manière précise et aussi la baisse des heures de travail», a-t-il rappelé. A ce titre, le conférencier a déclaré: «Nos revendications sont constantes; nous ne ferons pas marche arrière. Nous nous battrons jusqu'à la satisfaction de nos revendications.» Et de poursuivre: «Nous subissons une injustice. La tutelle continue de nous marginaliser, pourtant nos revendications sont plus que légitimes.» Sur sa lancée, le conférencier regrettera que «la tutelle n'ait pas pris en considération nos revendications lors de la dernière rencontre avec le secrétaire général de l'Education nationale». Et de justifier: «C'est ce manque de concertation et ce mépris qui nous ont poussés à entamer un mouvement de protestation.»