La ville de Tlemcen s'embellit de plus en plus avec l'approche du coup d'envoi officiel national de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», prévu le 15 février et qui coïncide avec la célébration du Mawlid Ennabaoui. D'importantes opérations d'aménagement et d'embellissement de l'environnement sont, en effet, enregistrées dans les grands boulevards de la ville ainsi que dans les places publiques et les espaces verts, afin de redonner à la cité des Ziyanides son lustre d'antan et une image à la hauteur de cet événement culturel international. Des travaux de réhabilitation des jets d'eau de la ville, notamment, ceux implantés dans les cités Imama, Hartoune et Sidi Chaker viennent d'être réalisés par des entreprises spécialisées, afin d'améliorer l'aspect décoratif de la ville, à côté des autres travaux qui ont nettement amélioré les aspects externes de la ville. Les autorités locales ont veillé à ce que Tlemcen soit fin prête pour accueillir cette manifestation. La vieille Médina, avec tout ce qu'elle comporte comme derbs, sites historiques, mosquées, hammams et ferrane (fours), a bénéficié d'importantes opérations de restauration qui ont nécessité plus d'un milliard de dinars, selon un responsable de la direction de la culture. Ces opérations qui s'achèvent progressivement vont permettre non seulement de revaloriser ce patrimoine ancien, témoin vivant de diverses époques, mais aussi de relancer les métiers artisanaux qui faisaient la fierté de la cité par la création d'espaces culturels et commerciaux. Une enveloppe financière estimée à plus de 1 milliard de dinars a été également allouée à la restauration et à la réhabilitation des monuments historiques majeurs que recèle la ville de Tlemcen, comme le complexe religieux de Sidi Boumediène, la medersa khaldounienne, sa coupole ainsi que Bab El Kermadine, Hammam Essabaghine, le minaret de Mansourah et la grande mosquée. Une multitude de bureaux d'études et d'entreprises algériennes spécialisées dans ces domaines veillent minutieusement au confortement de ces sites, afin de mieux les présenter aux visiteurs pendant la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Parmi les plus importantes opérations effectuées dans ce cadre, reste sans conteste la restitution du palais royal du Mechouar qui a été réalisée sur les traces même de l'ancien Palais ziyanide, découvertes par les équipes d'archéologues du Centre national de recherche archéologique, dans le but de «se réapproprier notre patrimoine longtemps enseveli sous les décombres», a indiqué le conservateur du patrimoine culturel et archéologique de Tlemcen. En parallèle avec les efforts engagés par le secteur de la culture, la direction des affaires religieuses a effectué, durant ces derniers mois, la restauration de douze vieilles mosquées réparties à travers la wilaya, pour un coût estimé à 330 millions de dinars, selon le responsable de ce secteur. Les opérations ont touché tour à tour la Grande mosquée avec ses nombreuses mosaïques et décorations datant de l'époque almoravide, celles de Zahra et Khemis situées dans la commune de Beni Snous, au sud de la ville de Tlemcen, ainsi que celles de Nedroma, de Sidi El Yeddoune, Ouled Sidi El Imam et de Sidi Brahim El Gharib. En prévision de cette importante manifestation culturelle internationale, la ville de Tlemcen s'est renforcée par de nouvelles infrastructures qui, une fois mises en service, donneront à coup sûr un véritable coup de fouet au mouvement culturel local. A propos, l'on citera le Palais de la culture, le Centre d'études andalouses, qui ont été réalisés dans un style arabo-mauresque attrayant et dotés de toutes les commodités nécessaires à la création artistique, culturelle et scientifique. Le nouveau Palais de la culture, appelé à abriter plusieurs activités de cette manifestation, s'étend sur une superficie de près d'un hectare et comprend une grande salle de spectacles de 1 300 places, une salle de conférences de 300 places, une bibliothèque, une médiathèque, un hall d'expositions et un restaurant gastronomique. Le Centre d'études andalouses, qui sera destiné à la recherche dans divers aspects du patrimoine andalous, comporte, lui, des ateliers et des laboratoires de recherche. La cité des Ziyanides verra, également, la construction d'un théâtre de verdure, deux pavillons d'exposition, une bibliothèque régionale et deux musées, alors que le secteur des affaires religieuses sera renforcé par un centre culturel islamique en cours de réalisation dans la commune de Mansourah à proximité de l'université de Tlemcen. Il sera doté d'une salle de 200 places, de deux bibliothèques et un hall d'exposition. Parmi les autres projets, figure aussi la construction d'une école coranique de 500 places avec une capacité d'internat pour 200 apprenants. Par ailleurs, le centre de recherche et d'études islamiques dispensera, quant à lui, des cours dans diverses spécialités théologiques, notamment celles ayant trait au rite malékite en Algérie. Cette école, première du genre dans le pays, comportera plusieurs salles de cours, des laboratoires pour la recherche appliquée, des ateliers pluridisciplinaires et une bibliothèque spécialisée.