La salle de conférences de la résidence universitaire El-Badr a abrité hier, les travaux du 7ème Congrès de l'Union territoriale sud, relevant de l'union de la wilaya d'Oran de l'UGTA, qui survient après celui tenu par celle d'Arzew. Au plan participation, en plus de près d'une centaine de délégués représentant des sections syndicales relevant de cette UT, notons la présence de quelques députés locaux et nationaux et le secrétaire national à l'économie de la centrale syndicale El-Hadj Mustapha. En ouverture des travaux, tour à tour les secrétaires généraux de l'UT sud et de l'UW, MM. Boudjemâa et Djettou, ont mis l'accent sur la nécessité de renouveler les instance syndicales locales et ce, sur la base des statuts et du règlement intérieur du doyen des syndicats nationaux, dans le but de sortir avec des composantes aptes à conduire l'action syndicale, et dans un cadre global à savoir le développement économique. A cette occasion, M.Djettou a annoncé la tenue aujourd'hui à la salle Es-Sâada (le Colisée) d'un meeting de solidarité avec les populations de Ghaza, organisé conjointement avec le RND. De son côté, le représentant du secrétariat national de l'UGTA, Hadj Mustapha, a préconisé la reconduction de l'actuel secrétariat de l'UT et a appelé à une meilleure présence syndicale à Oran, où l'action s'est un peu effritée ces derniers temps et seule une meilleure représentativité de la base syndicale peut garantir un meilleur impact du syndicalisme. Enfin, le secrétaire de wilaya à l'organique a rappelé les dispositions contenues dans le statut général en faisant remarquer, que si par le passé, un des articles limitant le nombre constituant le bureau à 31 n'a pas été respecté du fait que le bureau sortant est composé de 37, pour cette fois, la disposition en question sera appliquée à la lettre. M.Chaib a rappelé que durant ces quatre dernières années, pas moins de 50.000 cotisations ont été enregistrées au niveau de cette union territoriale, donnant une moyenne annuelle de près de 14.000, un chiffre qui est en soi positif et qui permet d'entrevoir un meilleur impact de la présence de l'UGTA dans le monde du travail. A noter enfin, qu'après la constitution du bureau du congrès et ceux devant présider les travaux des quatre commissions, dont celle des candidatures et du plan d'action pour le prochain mandat d'une durée de 4 ans. Sur un autre plan, il est à rappeler que la tenue de ce congrès a été précédée par un mouvement de contestation et de dissidence de la part de certains syndicalistes, notamment du secteur de l'Education, qui remettent en cause leur marginalisation et créant à l'échelle locale ce qu'ils ont appelé la commission de redressement syndicale. Cette dernière, composée de militants et d'anciens cadres locaux veut mettre à nu l'immense malaise qui couve au sein de l'organisation syndicale, notamment à l'échelle de la wilaya d'Oran. Ces dissidents s'élèvent particulièrement contre ce qu'ils qualifient « d'irrégularités et d'anomalies », qui ont caractérisé la préparation des congrès des unions territoriales. Dans un communiqué, la dizaine de contestataires affirment être « en profond désaccord avec les responsables », s'estimant être victimes de « marginalisation » et de « discrimination ». Dans le même document, ils revendiquent « le changement des structures de base et la mise à terme de la non-crédibilité de la composante syndicale à l'échelle de la wilaya ». Pour toutes ces raisons, ils ont même appelé le Secrétariat national afin de reporter le congrès qui s'est tenu hier, en dénonçant « le maintien dans des postes clés, de militants qui ne jouissent même pas de la qualité de travailleurs, vu qu'ils sont déjà à la retraite, ou ayant bénéficié des procédures du départ volontaire et enfin l'installation d'une commission provisoire organique de wilaya qui travaille dans la neutralité conformément au statut et au règlement intérieur de l'organisation. Interrogé sur ce vent de dissidence qui souffle sur l'UGTA, le secrétaire national à l'économie, Hadj Mustapha, a rappelé la configuration horizontale et verticale de l'ensemble des instances de la centrale syndicale, en précisant que même les travailleurs retraités représentés dans la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTT) ont le droit d'occuper des postes au sein des instances horizontales et ce, selon les textes fondamentaux du doyen du syndicat. Une autre source nous apprendra que ces dissidents ne jouissent d'aucune représentativité et certains d'entre eux ne sont même pas syndiqués.