C'est avec un grand soulagement que les habitants des plus grandes agglomérations de la wilaya de Chlef ont accueilli la dernière décision prise par le wali concernant le squat des trottoirs de la majorité des chefs-lieux des 35 communes. Il faut dire que depuis l'arrivée du nouveau wali, en la personne de M. Djemaa, l'environnement et le cadre de vie des citoyens furent son cheval de bataille. Après avoir constaté l'anarchie qui régnait au niveau des grandes cités, une commission composée d'éléments de la police ou de la gendarmerie, de l'urbanisme, de l'environnement, de la planification ainsi que des élus locaux fut mise sur pied. Sa mission : améliorer le cadre de vie des citoyens. Il faut dire que la situation est devenue insupportable pour les piétons, car pratiquement aucun trottoir n'est épargné par ce phénomène. La raison de cette situation confuse est toute simple. Elle est due au fait que les trottoirs, censés accueillir les piétons, sont totalement squattés par les commerçants qui n'éprouvent aucune gêne à s'accaparer cet espace public et de l'utiliser pour l'exposition de leurs marchandises. Par ce procédé, les commerçants croient que leurs étalages sont ainsi plus attractifs. Bien entendu, on y trouve de tout : de l'électroménager, des produits de consommations (pain, lait, viande, fruits et légumes, etc.), de l'habillement, des meubles. Même les mendiants, dont certains sont devenus de vrais professionnels, squattent cet espace réservé aux piétons. D'autres, par contre, ont érigé carrément des structures sur les trottoirs, tels des cafés ou des kiosques. Actuellement, cette campagne n'épargne personne et il semblerait que la volonté du wali d'éradiquer ce phénomène est telle que certaines personnes abdiquent d'elles-mêmes en se conformant à la loi, contrairement à un passé récent où, malgré les mises en garde des autorités, les commerçants imposaient leur diktat.