Une centaine de citoyens ont squatté dans la nuit de samedi à dimanche les logements sociaux de la cité Aïn Sahra dans la périphérie de Touggourt tandis qu'un deuxième groupe a réédité ce squat dimanche en milieu de journée. Ce deuxième squat est venu au moment où la commission de sécurité de la wilaya de Ouargla se réunissait à Touggourt pour trouver une solution à ce problème sur les lieux des faits. Salim Semmoud, secrétaire général de la wilaya, dépêché par le wali au lendemain de la première occupation illégale des lieux, a pris la décision de donner du temps à une médiation proposée par les élus locaux afin de calmer les esprits et éviter le recours à la force publique. Pour rappel, le squat concerne des logements fraîchement achevés par l'OPGI et notifiés au wali de Ouargla et qui comportent un lot de 200 logements destinés aux familles des bidonvilles de Hassi Messaoud dans le cadre de l'opération de transfert de 305 familles vers plusieurs localités de la wilaya. L'opération est prévue vers le 25 juin prochain, selon la commission de sécurité de la wilaya. Et d'après nos informations, les squatters qui se sont emparés des maisons avec femmes, enfants et mobilier rudimentaire sont des demandeurs de logements des communes du Grand Touggourt non convaincus de l'attente de la réalisation d'une nouvelle tranche de logements sociaux en compensation de ceux affectés aux familles de Hassi Messaoud telle que proposée par les autorités de la wilaya. Ces familles jugent qu'elles ont suffisamment attendu pour être logées et qu'elles sont prioritaires et demandent aux autorités de la wilaya de Ouargla de trouver d'autres solutions pour les habitants des bidonvilles. Il est à souligner que l'opération de transfert de ces derniers vers les nouveaux logements sociaux en attente d'attribution a été proposée par M. Melfouf, wali de Ouargla, au comité interministériel chargé de la délocalisation de la ville de Hassi Messaoud qui a accepté cette solution et consenti une compensation double du lot ponctionné. Par ailleurs, le sondage effectué par les différents présidents d'APC concernées, dont Touggourt, attestait jusqu'à la semaine dernière de l'approbation des populations hôtes concernant l'accueil des familles transférées. Le double squat reste pour le moment inexpliqué, vu les données positives transmises par les élus, d'où la constitution d'une commission de sécurité locale à Touggourt pour gérer la situation. A l'heure où nous mettions sous presse, les forces de l'ordre n'avaient pas encore intervenu pour évacuer les squatters.