Les services du Contrôle technique des Constructions (CTC) viennent de réagir en ce qui concerne les informations relatives de l'état de la résidence Jules Ferry, de la rue Colonel Amirouche, notamment en ce qui concerne des déclarations faites par des services de l'APC d'Oran sur ce problème. « Nous dégageons toute responsabilité sur cette interprétation simpliste et non professionnelle faite à contresens de nos conclusions et pouvant conduire à occulter les désordres et recommandations découlant du diagnostic», affirme le CTC Ouest dans une correspondance parvenue à notre journal (voir «Le Quotidien d'Oran» du 12 janvier 2009). Ce qui intrigue le plus dans la déclaration du CTC, c'est surtout, ce qui n'est pas dit. Car en fait, le CTC se limite à remettre en question une interprétation qu'il qualifie de «simpliste et non professionnelle» et qu'il juge «à contresens» de ses conclusions. Mais à aucun moment, il ne nous renseigne, avec précision, sur les faits qu'il trouve contraires à son rapport. Nos tentatives, hier, d'avoir de plus amples explications de la part des services du CTC se sont, toutes, révélées infructueuses. Même à la division de l'Urbanisme et de la Planification (DUP) de l'APC d'Oran, on n'a pas pu avoir une copie dudit rapport, dont l'examen pourrait mettre fin à toute polémique. Dès sa réception par la DUP, le rapport du CTC avait pour rappel, suscité le soulagement des responsables communaux, car, selon eux, il ne portait aucune mise en garde sérieuse contre un risque majeur sur la bâtisse. Parmi les recommandations, on préconise la «démolition de la deuxième dalle» d'une superficie de 400 m², qui, selon le rapport du CTC, présentait des risques d'effondrement eu égard aux dommages importants qu'elle avait subi, notamment au niveau des piliers. Une recommandation qui induit l'évacuation des habitants dont les habitations se trouvent sur la dalle à démolir. Le CTC avait également recommandé, toujours selon la DUP, de nettoyer le site des débris résultant de l'effondrement de la première dalle. En prenant ses distances avec la vision optimiste de la DUP, le CTC ravive, sans le vouloir, l'inquiétude des quelque 108 habitants de la résidence Jules Ferry qui viennent de recevoir, au cours de la semaine, la visite d'agents des services techniques de la commune pour, nous dit-on, un recensement des locataires et propriétaires de la résidence. Pour rappel, l'immeuble composé de trois blocs avait fait l'objet, le 11 décembre dernier, de dommages plus ou moins graves, après l'effondrement d'une dalle de près de 400 m² située au rez-de-chaussée et servant de toit à un magasin d'agent agréé spécialisé dans la vente d'automobiles et donnant sur la rue Saâda Hataï Abdelbaki. Le climat de psychose qui s'en est suivi parmi les résidents avait imposé aux services de la DUP à commander une expertise technique auprès du CTC. Le 14 décembre, soit 3 jours après l'incident, les ingénieurs du CTC investissent les lieux de l'effondrement, et remettent quelques jours plus tard, les résultats de leur expertise aux services de la DUP. Selon d'autres sources, le rapport du CTC aurait fait état dans l'un de ses chapitres que «l'examen n'a porté que sur les parties visibles et accessibles de l'ouvrage, et le présent rapport ne tient pas compte des anomalies non décelables, ni des vices cachés dans la structure, dans les fondations ou dans le sol», ajoutant plus loin qu'à défaut d'un dossier de plans graphiques ou d'investigations en sous oeuvre, nous n'avons pas pu avoir accès au type de fondation retenue pour cet ouvrage, mais vu la nature de l'ouvrage, elle est probablement superficielle...»