Près d'une centaine d'enseignants de l'université d'Oran, qui en compte 350, ont assisté hier à une assemblée générale organisée dans un amphi de la Faculté des lettres par le Syndicat national des enseignants universitaires (SNEU), un syndicat relativement récent et affilié à l'UGTA et qui, selon son SG, est implanté dans plus de 50 établissements du supérieur. A l'ordre du jour de cette AG, il a été retenu plusieurs points tels le régime indemnitaire, la sécurité au sein des établissements universitaires, le logement et les grades. A cette rencontre présidée par le secrétaire général, deux axes ont constitué l'essentiel des différentes interventions aussi bien des membres du Bureau national que les enseignants, à savoir les deux premiers points cités auparavant. Ainsi, les participants à ce conclave ont suivi avec intérêt les propositions du SNEU concernant la révision du régime indemnitaire présentées par un membre du secrétariat national et d'une commission mixte créée à cet effet avec le ministère de tutelle. L'intervenant a d'emblée rappelé que ce qui est fondamental dans ce dossier est d'imposer les indemnités spécifiques à l'enseignant universitaire et qui s'articulent notamment autour d'indemnités fixes concernant l'expérience pédagogique et scientifique de l'enseignant et variable comme l'encadrement des thèses et autres mémoires. Il a rappelé à l'assistance que la commission en question a décortiqué les textes relatifs à ce volet, et entamé la réflexion depuis mars 2008 et une dernière réunion de synthèse en juin dernier. Selon le syndicaliste, ce travail, qui a nécessité une vingtaine de séances de travail, a débouché sur une nouvelle vision du régime indemnitaire prenant en ligne de compte les maladies professionnelles, les contraintes dans l'accomplissement de sa mission notamment avec l'introduction du système LMD qui nécessite plus d'efforts dans le suivi par rapport à la méthode classique. L'autre point soulevé, et qui devra être pris en considération dans la définition des différentes indemnités, demeure l'important flux d'étudiants ainsi que la dotation de l'enseignant en supports d'information et de documentation de qualité. Par les chiffres, le syndicaliste fera savoir à l'assistance que le SNEU tend à défendre l'idée du doublement de la prime annuelle de rendement, une prime qui sera dorénavant appelée la prime de performance et de rentabilité et ce, pour marquer la spécificité du secteur. Ainsi, le SNEU a proposé de porter la prime spécifique à 60 % calculée à partir du total du salaire de base et de l'indemnité de l'expérience professionnelle (IEP). Pour celle relative à l'accomplissement, il défend le principe de l'augmenter à hauteur de 50 % alors que celle des outils pédagogiques à 40. En somme, le SNEU veut la fixation des différentes indemnités à hauteur de 150 %. « Cette proposition de départ est négociable et si les négociations aboutissent à 70 %, le syndicat sera satisfait », devait conclure l'orateur. L'autre dossier qui a suscité un débat passionné parmi les enseignants a été la question du logement. Tous ont été unanimes à considérer que la qualité des logements affectés aux enseignants universitaires depuis 11 ans laisse à désirer. Une enseignante habitant cet ensemble de 350 logements situé à l'est de la ville déclare que sur ce plan, « les enseignants bénéficiaires ont été grandement lésés ». En plus, ce que remettent en cause ces enseignants est le fait que, jusqu'à présent, ils ne sont pas encore fixés sur leur statut. En termes plus clairs, 11 ans après, leur situation vis-à-vis des domaines est encore irrégulière du fait qu'ils ne disposent d'aucun document officiel. Sur cette défaillance, les responsables nationaux du SNEU ont promis de prendre en charge ce dossier afin d'amener la tutelle à solutionner définitivement ce problème pour permettre aux actuels occupants de bénéficier de leur cession. En matière de perspectives d'attributions de logements, le SG du SNEU fait état du prochain lancement d'un projet de 250 logements haut-standing et d'une superficie de 120 m² à Sidi El-Bachir, moyennant la somme de 4.000.000 DA l'unité.