Entamés depuis presque deux ans avec un rythme, à chaque fois soutenu, les travaux d'exécution du tronçon autoroutier long de 88 km, devant traverser le territoire de la wilaya d'El-Tarf à partir des limites de Aïn Essaïd relevant de la wilaya de Annaba en passant par celles de Dréan, Chihani, Besbès, Asfour, Lac des Oiseaux, Ben M'hidi, El-Tarf, Aïn Assel, jusqu'à Kheguet Aoun, dans la commune frontalière de Raml Souk, commencent à déranger, au plus haut point par endroits, les riverains de ce méga-projet. En effet, des démarches auprès de leurs élus respectifs et des pouvoirs publics ne cessent de se multiplier pour faire part de ces travaux à haute nuisance utilisant des marteaux piqueurs, brise-roches, engins à moteur de plus de 400 chevaux et la dynamité qui aurait déjà provoqué des fissures dans certaines maisons du côté de Ouled Bouaïcha et de Draâ, dans la commune de Boutheldja et du côté de Cheffia, et à des habitations éparses situées non loin des travaux de l'autoroute. Nos interlocuteurs estiment que l'utilisation des explosifs devrait être revue. Par beau temps, les nuages de poussières soulevés par la multitude d'engins incommodent ces mêmes riverains alors que par mauvais temps, lors des intempéries, les pistes agricoles, chemins communaux et même la route nationale sont bloqués. Mais, le plus dur dans tout cela, ce sont les travaux de nuit en cours dans le tronçon des 17 km qui traversent le parc national d'El-Kala alors qu'ils pourraient se limiter au jour. Contacté le Dr Ouzrout, président de l'Observatoire et la gestion de l'environnement de l'autoroute, nous dira qu'une sortie sur le terrain s'impose en vu de prendre les mesures atténuantes avec le ministère des Travaux publics et le consortium COJAAL chargé de l'exécution de ces travaux.