L'armée israélienne a, de nouveau, pénétré mardi dans le secteur sud de la bande de Ghaza, alors que les efforts diplomatiques s'intensifient pour trouver un consensus global pour l'arrêt de l'agression des Israéliens contre les Palestiniens. Des troupes israéliennes ont ainsi pénétré, mardi après-midi, dans le secteur sud de la bande de Gaza, à l'est de Khan Younès. Les soldats israéliens ont ensuite ouvert le feu sur une ferme située dans le secteur. Plus tôt dans la journée, un Palestinien a été tué par des tirs de l'armée d'occupation israélienne dans le sud de la bande de Ghaza. Anwar Al-Dreim, âgé de 24 ans, a été tué par des tirs de l'artillerie israélienne et d'hélicoptères dans le secteur de Kissoufim, près de la frontière avec Israël. Cette agression intervient après plus d'une semaine de l'annonce du cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. Trois autres Palestiniens ont été blessés dans un raid de l'aviation israélienne, dans l'après-midi de mardi. D'autre part, un soldat israélien a été tué et trois autres blessés dont un grièvement par la résistance palestinienne près de la frontière avec Israël. Dimanche, Hamas avait réitéré son appel pour le retrait des forces d'occupation israéliennes de la bande de Ghaza dans un délai de sept jours. Sur le plan diplomatique, l'Egypte espère qu'un accord sur une trêve permanente à Gaza sera conclu dans la première semaine de février, suivi par une réconciliation des factions palestiniennes, pour que la reconstruction puisse commencer d'ici la fin du mois. Selon le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, les derniers pourparlers avec les factions palestiniennes rivales qui ont eu lieu au Caire ont permis d'enregistrer «des développements positifs». Par ailleurs, l'Egypte a vivement protesté et mis en garde l'Union européenne contre l'envoi de patrouilleurs dans les eaux territoriales de la bande de Ghaza. Le chef de la diplomatie égyptienne a mis en garde les pays de l'UE contre ce projet, estimant que cela nuirait aux relations entre les pays de l'Union et les pays arabes, et entre Européens et musulmans... «Nous n'envisageons pas que les Européens puissent envoyer des navires dans les eaux territoriales de la bande de Ghaza» pour contrôler le trafic d'armes, a-t-il dit. L'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne avaient annoncé plus tôt leur volonté d'envoyer, dans la région, des patrouilleurs de leurs marines pour contrôler le trafic d'armes dans les eaux de la bande de Ghaza. Les déclarations du ministre égyptien des Affaires étrangères interviennent au moment où le nouvel émissaire de Washington pour le Proche-Orient, Gorge Mitchell, entame une tournée dans la région. Une première tournée régionale du nouvel émissaire américain destinée, notamment, à renforcer le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, après une guerre totale menée par Tsahal contre la population à Ghaza déclenchée le 27 décembre et achevée le 18 janvier. Le haut représentant de la politique étrangère de l'Union européenne, Javier Solana, se trouve également en Egypte pour participer aux efforts diplomatiques en faveur d'un cessez-le-feu permanent entre Israël et le Hamas. De son côté, la Turquie, par la voie de son chef de la diplomatie, Ali Babacan, a appelé le Hamas à abandonner la voie des armes pour atteindre ses objectifs et adopter la voie pacifique, indiquant qu'Ankara n'approuve pas le Hamas. A signaler que tous les points de passage commerciaux entre la bande de Ghaza et Israël ont été fermés mardi par l'armée israélienne. Le responsable de l'Autorité nationale palestinienne (ANP) à Ghaza et chargé de la coordination des points de passage Ra'ed Fatouh, a indiqué dans un communiqué «qu'Israël était revenu, mardi, sur sa décision initiale de rouvrir deux points de passage commerciaux-clés». Israël avait informé la partie palestinienne, lundi soir, de son intention de rouvrir les deux points de passage commerciaux-clés de Ghaza afin d'accroître l'acheminement des aides humanitaires dans ce territoire palestinien, meurtri par la dernière agression israélienne, selon M. Fatouh.