La course à la présidence de la Ligue nationale de football s'emballe avec l'entrée en lice du président sortant, Ali Malek, aux côtés du favori, Mohamed Mecherara, alors que l'autre prétendant, Mourad Lahlou, crie au scandale après son « éviction ». En attendant le recours de Lahlou, Mecherara et Malek se disputeront la présidence de la LNF. Les deux hommes affirment que les élections seront loyales et que « le meilleur gagne ». Pour Mecherara, il s'agit de « parachever ce qu'il avait entrepris lors de son premier mandat (2001-2005). « Les clubs algériens ont besoin d'une mise à niveau et d'une bonne organisation », a expliqué Mecherara qui anticipe sur l'année 2012. Il a précisé qu'à partir de 2012, les clubs algériens doivent satisfaire certaines conditions en matière d'organisation pour pouvoir participer aux compétitions internationales. Il a reconnu que le niveau des clubs algériens en matière d'organisation est nul et ne leur permet pas, s'ils persistent dans cette situation, de prendre part aux compétitions internationales. En vérité, Mecherara estime que son retour aux affaires du football algérien va dans le sens de « professionnaliser les clubs ». « Il faut arriver à ce niveau au risque de voir nos clubs exclus des compétitions internationales », avertit encore Mecherara. S'agissant de son retour qui coïncide avec la candidature de Mohamed Raouraoua à la présidence de la FAF, il a avoué que la candidature de Raouraoua l'a encouragé à effectuer son come-back dans le football algérien. « Pour aller vers le professionnalisme, la FAF doit promulguer des textes et mettre en place des règlements. Ces derniers seront appliqués par la Ligue. A cet effet, une bonne entente entre la FAF et la LNF doit être de mise pour la bonne application de ces règlements ». Interrogé sur l'autre candidat, Ali Malek, il a rétorqué que c'est aux membres de l'AG de trancher, affirmant que les élections se dérouleront dans un esprit démocratique. « Que le meilleur gagne », a-t-il lancé, lui aussi. Pour sa part, Ali Malek a tenu à maintenir sa candidature malgré l'entrée en lice de Mecherara. « Je suis un militant du sport, je suis candidat et je ne retirerai pas ma candidature », a-t-il affirmé. « J'ai été sollicité par plusieurs clubs d'où ma candidature », a-t-il dit, reconnaissant toutefois qu'il subit des pressions pour retirer sa candidature. Cependant, il a souhaité que l'AG élective de la Ligue se tienne avant celle de la FAF et refuse que les deux AG se déroulent en même temps. Il a ajouté qu'il respecte Mecherara avec qui il a déjà travaillé auparavant. Malek a estimé qu'il compte rectifier les erreurs qu'il avait commises lors de son précédent mandant, rappelant qu'il était en conflit avec le MJS, ce qui ne lui avait pas permis de se consacrer pleinement à la gestion de la LNF. Il a aussi relevé le manque de cohérence avec la FAF et qu'il n'avait pas choisi son équipe. Il a aussi reconnu avoir évolué dans un « terrain hostile » dans la mesure où certains membres de la LNF lui étaient opposés. « Je ne pouvais pas ouvrir un autre front d'affrontement alors que j'étais en conflit avec le MJS », dit-il en référence aux décisions de la Ligue cassées par la Fédération. Cela dit, Malek affirme qu'il maintiendra sa candidature pour la LNF. Pour ce qui est du troisième candidat, Mourad Lahlou (ancien président du NAHD), il s'est dit « révolté » après que son nom fut retiré de la liste des experts du ministère de la Jeunesse et des Sports. « Je suis vraiment choqué. J'adresserai une lettre ouverte au président de la République afin de protester contre cette éviction. Le football algérien appartient aux footballeurs et c'est aux membres de l'AG de refuser ma candidature », a affirmé Lahlou. Il a estimé que si les élections se dérouleraient avec un seul candidat, ce serait des désignations, pas des élections. Il a aussi indiqué que le deuxième candidat à la LNF, Ali Malek, finira par être évincé en application du décret 05-405 pour que l'on se retrouve avec un candidat unique. Lahlou ne compte pas s'en arrêter là. En attendant, la machine électorale est mise en branle.