L'hépatite virale, notamment celles de type B et C, demeure un énorme problème de santé publique. Selon les spécialistes, l'absence de symptômes apparents et de vaccin fait de l'hépatite C une maladie silencieuse qui se transmet principalement par voie sanguine. Le service de la prévention et de la santé de la direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oran a recensé, l'année écoulée, 18 cas d'hépatite virale C, alors que durant le premier trimestre de cette année, un seul cas a été déclaré. L'hépatite chronique C est une cause majeure de cirrhose et de cancer primitif du foie (carcinome hépato-cellulaire). L'évolution silencieuse de la maladie et la fréquence élevée de passage à la chronicité expliquent l'existence d'un grand réservoir de sujets infectés. Concernant l'hépatite de type B, le même service fait état de 18 cas en 2009 et deux cas durant les trois premiers mois de l'année en cours. En 2008, 115 nouveaux cas d'hépatite ont été enregistrés à Oran, dont 35 de type C et 22 de type B. En effet, le nombre de personnes porteuses du virus de l'hépatite ne cesse d'augmenter. Avec un taux de prévalence de 1%, les porteurs du virus de l'hépatite C en Algérie sont estimés à 320.000 personnes. Ce chiffre est assez alarmant, surtout si l'on sait que cette maladie pourrait conduire la personne porteuse du virus à une cirrhose du foie, voire un cancer du foie. Selon les spécialistes, l'absence de schéma de prévention contre cette maladie risque d'avoir des conséquences graves sur la santé publique, surtout que les porteurs du virus de l'hépatite en Algérie sont estimés à 1,5 million et la contamination est à l'origine de 70 à 90% des cas. L'évolution de cette pathologie risque d'être plus dramatique si la prise en charge des malades n'est pas appropriée. Les spécialistes révèlent que malgré les efforts déployés dans ce domaine, la majorité des médecins ignorent la conduite à tenir devant un malade atteint de l'hépatite B. L'absence de suivi ou d'éducation thérapeutique, qui peut réduire les risques d'infection et de complications, de prise en charge psychologique, malgré son importance, dans le sens où elle aide à juguler les effets secondaires du traitement et le manque de moyens, notamment la stérilisation en milieu hospitalier et chez la majorité des chirurgiens-dentistes, constituent autant de problèmes qui contrarient la réussite du traitement. Face à cette situation, le dépistage reste la solution principale à cette maladie, qui peut être guérie si elle est prise en charge à un stade précoce. Concernant l'hépatite virale de type A, la direction de la santé a dénombré 29 cas en 2009, dont neuf sont âgés de 2 à 4 ans, et 8 cas âgés de 10 à 14 ans. Cette année, une dizaine de cas de VHA ont été déclarés par la DSP. Les personnes atteintes sont âgées de 2 à 4 ans. L'hépatite A est une maladie relativement courante et habituellement sans gravité. La contamination se fait par l'ingestion d'eau ou d'aliments souillés (coquillages, mais aussi aliments préparés dans de mauvaises conditions d'hygiène par des personnes porteuses du virus A). La transmission directe entre deux personnes est possible par contact avec des objets contaminés. La personne contaminée peut rester sans symptômes ou développer une hépatite A aiguë : c'est la jaunisse.