Journée à marquer au fer rouge pour les étudiants du centre universitaire de la wilaya d'El-Tarf et particulièrement les résidents de la cité des 500 lits où, tôt hier, aux environs de 5h, un incendie s'est déclaré dans une chambre située au 2e étage du bloc D24 causant des brûleurs au 2e degré à trois étudiants, S.A., âgé de 20 ans, et T.B., âgé de 21 ans, originaires de Tébessa, et R.M., âgé de 18 ans, originaire de Skikda. Evacués en urgence vers l'hôpital d'El-Tarf, une équipe médicale menée par le chirurgien Ghecham les a pris en charge sous l'oeil attentif de M. Kessita, directeur de cette structure, et du DSP qui rappliqua sur les lieux. Brûlés aux mains et au visage, les blessés feront part des conditions de ce drame dont les conséquences auraient pu être plus graves. Selon T.B., chef de bureau du SNE (Solidarité nationale des étudiants), ils s'étaient endormis vers 21h30 et, avec le froid qui sévit, ils ont laissé la résistance allumée jusqu'à l'aube pour se voir tirés de leur sommeil par des odeurs incommodantes. L'incendie commençait à se propager. Pris de panique, ils cassèrent les vitres de la fenêtre pour ensuite ouvrir la porte difficilement. Réveillés par leurs cris de détresse, d'autres étudiants accourent pour aider à venir à bout de ce sinistre qui a presque tout emporté dans la chambre comme nous avons pu le constater sur place. Pour le responsable du SNE, toutes les instances ont été saisies jusqu'au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sur «les conditions déplorables de vie dans cette cité où ni le chauffage ne fonctionne, encore moins l'eau». Selon un chirurgien, les étudiants souffrent de brûleurs au 2e degré et l'un d'eux est sérieusement touché au visage et sera évacué sur le pavillon des grands brûlés de l'hôpital Ibn Sina de Annaba. Le sinistre n'a pas manqué d'entraîner un vaste mouvement de contestation parmi les résidants de la cité des 500 lits qui ont bloqué la RN 82 et empêché l'accès au centre universitaire aux personnels administratifs et pédagogiques en cette période d'examen. Les étudiants contestataires approchés diront que le calvaire de leurs conditions d'hébergement ne date pas d'aujourd'hui et peu a été fait pour améliorer les choses.