La situation s'est dégradée hier au centre universitaire d'El Tarf et au niveau des résidences, particulièrement celle dite 500. Malgré les nombreux appels à la raison, les étudiants ont durci leur mouvement de protestation en coupant, une fois de plus, la circulation sur la RN82, qui mène d'El Tarf à Bou Hadjar et Souk Ahras. Les escadrons antiémeute sont intervenus, ont utilisé les gaz lacrymogènes et usé de la force pour rouvrir la route. En réplique, les étudiants ont jeté des projectiles, des cailloux, sur les éléments des services de sécurité. Il n'en fallait pas plus pour que cela s'enflamme. Ces échauffourées se sont soldées par l'arrestation de 6 personnes, selon des sources estudiantines. On parle également de 7 blessés qui se seraient retranchés à l'intérieur de la cité universitaire, où un peu plus tard une ambulance est venue les évacuer vers le centre sanitaire. A l'hôpital, on aurait enregistré 3 blessés, probablement les plus atteints. Les étudiants protestataires, qui sont menés par 9 organisations estudiantines, ont fermé depuis mardi les accès aux deux campus du centre universitaire. C'est suite au feu, parti d'une résistance électrique, qui a pris dans une chambre dans la nuit de lundi à mardi et atteint 3 résidents que la protestation a débuté. « La cause, c'est le manque de chauffage dans la cité, situation rendue pénible et insoutenable avec la vague de froid de ces derniers jours. « Même en dormant tout habillé et avec 3 couvertures, on grelotte toute la nuit », ont déclaré les étudiants interrogés.