L'affaire de l'intoxication alimentaire survenue dans la nuit du mardi au mercredi, de la première semaine de ce mois de février, dans la résidence universitaire Nahas Nabil, de Constantine, qui a fait près de 407 victimes, dont près de 76 ont été admises au CHUC, devrait connaître de nouveaux développements avec la parution des résultats d'analyses relatifs aux échantillons de repas servis, ce soir-là au dîner, dans le restaurant de la résidence (poulet, pâtisserie et thon). «Les résultats des analyses communiqués par le laboratoire d'hygiène communal ont été positifs pour le poulet qui a été consommé au dîner du 3 février par les résidentes», nous a signalé, hier, le vice-président de l'APC de Constantine chargé de la commission de la santé, de l'hygiène et de l'assainissement. Ce dernier ajoute que «ces résultats sont actuellement sur le bureau d'une commission de wilaya qui ne manquera pas de livrer ses conclusions, au début de la semaine prochaine». Certes, des microbes ont été, aussi, décelés par les analyses bactériologiques sur l'échantillon de la pâtisserie servie au dessert, «mais l'intoxication est due à la consommation du poulet», nous a affirmé notre source. Peut-on pour autant conclure que le poulet consommé par les résidentes était avarié? «Pas aussi simple d'en arriver là», précisera notre interlocuteur. «Car, dira-t-il, à notre estimation, la manipulation serait à 80% responsable de la contamination microbienne du poulet». Les tables qui servaient à la découpe de la viande constituent une source de contamination non négligeable sur ce plan, assure-t-on, surtout lorsqu'elles ne sont pas nettoyées comme il se doit. Toujours est-il, «le soupçon du poulet avarié» demeure retenu par les hypothèses, même à un taux d'estimation pas très fort. En tout cas, c'est à la commission compétente de statuer sur les causes exactes de cette grave intoxication alimentaire qui a semé la panique au sein de la résidence universitaire Nahas Nabil, et qui aurait pu provoquer une tragédie. Des sanctions administratives et des poursuites judiciaires (envisageables) à engager, dans ce contexte, contre les «empoisonneurs», sont attendues dans les prochain jours.