Mis en délibéré le 3 mars dernier, le verdict dans l'affaire de l'intoxication alimentaire collective, survenue dans la nuit du 2 au 3 février dernier à la résidence universitaire Nahas Nabil de Constantine, est tombé hier dans l'après-midi. Trois des accusés, à savoir le fournisseur de la pâtisserie L.R. et ses deux associés du laboratoire de préparation des gâteaux C. A. et T.H., ont écopé chacun de 2 ans de prison ferme, alors que les quatre autres accusés dans cette affaire, en l'occurrence, le fournisseur de poulet, le responsable du restaurant universitaire, le chef cuisinier et le chef du service restauration, ont été relaxés. Pour rappel, le représentant du ministère public avait requis 5 ans de prison ferme contre le fournisseur de la pâtisserie, les deux laborantins et le fournisseur de poulet, ainsi que 3 ans de prison ferme contre le chef cuisinier, le chef du service restauration et le responsable du restaurant universitaire. Le tribunal a, donc, conclu à une «intoxication collective à la suite de la consommation de la pâtisserie par les résidentes». « Le fournisseur de poulet a été innocenté par le certificat délivré par le contrôle vétérinaire, assurant la bonne qualité de la viande blanche servie à la cité universitaire », nous a confié un avocat de la défense des accusés. La trace de microbes révélée par le résultat des analyses du laboratoire de la police scientifique sur le poulet consommé au dîner, cette nuit là, est due à la manipulation de la viande sur des tables de découpage d'une saleté repoussante, comme l'a fait ressortir, aussi, l'enquête déclenchée à la suite de cette intoxication alimentaire qui a provoqué une panique indescriptible parmi les résidentes de la cité «U» Nahas Nabil, parmi lesquelles on a enregistré plus de 400 victimes, dont sept résidentes jugées dans un état critique furent gardées en observation au CHUC. Juste après ce malheureux événement, des mesures d'hygiène draconiennes ont été instaurées dans les cuisines du restaurant universitaire.