Le tribunal criminel près la Cour de Blida continue de rendre ses jugements pour les affaires inscrites au rôle de la première session 2009. Au courant de la semaine écoulée, les juges ont eu à se prononcer sur une affaire d'appartenance à un groupe terroriste qui tend à semer la terreur et à créer un climat d'insécurité au sein de la population, dont se sont rendus coupables quatre jeunes dont l'un est décédé avant le jugement. Ainsi, tout commença le 24 octobre 2007 quand le dénommé D.K. s'est rendu à la BMPJ de Douéra après que des informations le concernant et faisant état de sa relation secrète avec un groupe terroriste soient parvenues à la police. Au cours de l'enquête préliminaire, il reconnut qu'il connaissait le dénommé Z.H. dit Abdelhak qui l'avait enrôlé dans les rangs d'un groupe terroriste qui agissait secrètement pour le recrutement de jeunes dont certains avaient rejoint le maquis. Il affirma aussi qu'il était en relation continue avec les nommés Gh. R. dit Abou Houreïra et Azzeddine qui était derrière les multiples actions terroristes qu'à connues la capitale, comme celle du 11 septembre 2007 contre le Palais du Gouvernement et la BMPJ de Bab Ezzouar. Au cours de son interrogatoire, D.K. donna les noms de deux hommes qui faisaient aussi partie d'un groupe terroriste. Il s'agit des nommés Gh. M. âgé d'environ 26 ans habitant la wilaya de Sétif et travaillant à Baba Hassen comme manoeuvre, ainsi que N.S. dit Soheib demeurant au quartier La Montagne dans la commune de Bourouba. Quatre jours après, les policiers réussirent à arrêter les deux sus-nommés. Au cours de l'instruction, D.K. déclara qu'il faisait partie de ce groupe depuis environ 5 mois et qu'il rencontrait H.Z. à la mosquée «El Ouafa Bil Ahd» de Kouba avant de se rendre dans un magasin où il travaillait non loin de là, pour lui parler de sa préparation afin qu'il exécute une opération suicide en un lieu et à une date qu'il ne lui a pas précisés. H.Z. accompagnait son discours de versets coraniques vantant la Chahada pour Dieu et lui a même remis un CD lui montrant sa place au Paradis. Quelque temps après, l'Emir, le dénommé Nour Eddine, l'appela par téléphone pour lui demander d'apprendre à conduire et qu'il se chargeait de lui procurer un permis de conduire à son nom. Il fit ce qu'on lui demandait, apprit quelques sourate de Coran et à conduire, mais H.Z. disparut et il apprit plus tard qu'il avait été arrêté et se trouvait en prison. L'Emir l'appelait toujours par téléphone et lui demandait de les rejoindre au maquis, ce qu'il refusa. Il rencontra par la suite A.A. dans une mosquée à Baba Hassen et ce dernier l'informa qu'il avait pour mission de commettre un attentat terroriste mais qu'il était en relation avec des terroristes qu'il soupçonnait d'appartenir aux renseignements militaires. A.A. demanda à D.K. de le mettre en contact avec l'Emir qui l'appelait pour lui dire qu'il pouvait recruter entre 300 et 500 personnes pour les envoyer au maquis. A.A. fut lui aussi arrêté juste après, et les quatre accusés furent présentés à la justice, ainsi que H.Z. qui était déjà en prison, pour une autre affaire de terrorisme. Avant le procès donc, Gh. R. est mort et l'action à son encontre fut terminée. Au cours de l'audience, tous niaient leur appartenance à un quelconque groupe terroriste et limitaient leur accusation à ce qu'ils se rendaient à la mosquée où ils ont rencontré certains terroristes mais qu'ils ne les connaissaient pas ni ne savaient que c'était des terroristes. La défense voulut ramener l'accusation à sa plus simple expression, mais le ministère public ne l'entendait pas de cette oreille et prononça un réquisitoire très sévère au terme duquel, il requit une peine de 15 années de réclusion criminelle pour chacun des trois accusés. Après délibération, le tribunal condamna les accusés à 6 ans de réclusion criminelle pour chacun d'eux.