Suite à une dispute qui a éclaté au sein du restaurant de la cité universitaire 1.000 lits, « C5 » de Bir El Djir et qui a dégénéré entre les travailleurs du campus et les résidents, les étudiants affiliés à l'union générale des étudiants algériens (UNEA) ont entamé hier une grève de la faim illimitée. Les protestataires se disent victimes de violence et d'injustice. La directrice de la cité parle, quant à elle, de non respect de la réglementation par ces étudiants et d'absence de protection au sien des campus protégeant les travailleurs contre les « agressions des résidents ». Les deux parties ont réagi suite à cette altercation déclenchée pour un plat servi au restaurant. Les étudiants protestent par une grève de la faim. La première responsable du campus compte prendre des mesures à l'encontre des résidents en les traduisant en conseil de discipline et en déposant plainte au niveau de la justice pour diffamation. Un des agents de la cité agressé a, pour sa part, déposé plainte au niveau de la gendarmerie pour agression. Dans un communiqué rendu public, signé par la cellule de l'UNEA de la cité, les étudiants dénoncent les agressions dont ils ont été victimes, « commises par les travailleurs du campus ». Des comportements irresponsables, estiment les contestataires « commis parce que l'étudiant a défendu son droit ». Dans le même communiqué, les résidents accusent la direction du campus de « partialité » dans le traitement de cette affaire. Contactée pour donner sa versions des faits, la directrice a expliqué que « tout a commencé mardi dernier au restaurant de la cité lorsque un étudiant s'est présenté sans sa carte pour prendre son repas. Le ton est monté entre lui et l'employé du restaurant pour ce problème de carte. Après quoi l'étudiant a jeté le plat par terre. Ce qui a déclenché une dispute entre les deux. Mais les choses ne se sont pas arrêtées là. L'étudiant s'est déplacé ensuite à la direction accompagné d'autres étudiants pour réclamer plus de ration au repas. Sur les lieux, une autre dispute a éclaté entre les agents de sécurité et l'étudiant qui s'est attaqué au personnel de la direction et a insulté la directrice ». Une nouvelle affaire donc qui vient témoigner de la tension qui persiste dans certaines cités universitaires. Une plainte a été déposée par un employé du campus et une autre sera déposée par la directrice. Pour leur part, les étudiants campent sur leur position et demandent l'intervention des pouvoirs publics pour mettre fin à ces « agressions au sein des campus ».