Excédés par les innombrables problèmes, le étudiants ferment la direction régionale Est des oeuvres universitaires. Décidément, rien ne va plus à l'université d'Oran. Le torchon brûle entre les étudiants et l'administration de la direction régionale des oeuvres universitaires. Encore une fois, les résidents des cités universitaires d'Oran sont revenus à la charge, hier matin, en procédant à la fermeture de la direction régionale des oeuvres universitaires d'Oran est (Dou Est Oran). Tout accès à l'enceinte était interdit. L'entassement des étudiants dans les chambres, l'insécurité dans les campus, les problèmes de transport, d'hébergement et de restauration sont autant de problèmes qui ont été soulevés par les étudiants contestataires. Les étudiants qui se sont soulevés hier, tendent à radicaliser leur mouvement après que les tentatives de joindre le directeur régional aient été vaines. Ainsi, plusieurs dizaines d'étudiants se sont regroupés devant le siège de la direction pour dénoncer «le silence de l'administration» face aux problèmes qui frappent de plein fouet le campus malgré les réformes qui sont entamées. «L'administration semble ignorer notre malaise qui se conjugue avec le manque de transport, la qualité de restauration et l'hébergement», ont-ils dénoncé. Les étudiants qui continuent à crier leur colère ont, à travers un document qui a été remis à notre rédaction, revendiqué l'ouverture, «dans les plus brefs délais d'une enquête ministérielle». Celle-ci, selon eux, doit être axée sur le plan de transport des étudiants, adopté par la direction des oeuvres universitaires. Ce n'est pas tout. Les mécontents ont mis l'accent sur la nécessité de procéder, dans l'immédiat, à la fermeture, du restaurant des campus des cités Emir Abdelkader à Bir el Djir et entamer sur le champ, des travaux de rénovation. Plusieurs autres problèmes rongent la cité. En effet, les campus sont devenus un lieu de prédilection des extra-universitaires. L'insécurité règne. C‘est le cas constaté aux niveau des cités 1500 lits et celle du 19 Mai 1956 ou les étudiantes se déplacent dans l'obscurité totale, exposées à plusieurs dangers. «Nous voulons l'intervention du ministre de l'Enseignement supérieur pour mettre fin à notre calvaire», ont recommandé les manifestants qui signent et persistent en promettant de ne mettre fin à leur mouvement qu'après la satisfaction de leurs revendications. Et d'ajouter: «Nous ne pouvons plus supporter cette situation qui n'a que trop duré pendant que la tutelle met le paquet sur les réformes qu'on ne voit pas.»