Le procès de l'affaire de «faux et usage de faux et complicité », impliquant d'ex-officiers de la Sûreté de wilaya d'Oran, en rapport avec un dossier contenant «des pièces falsifiées et de fausses déclarations» déposé auprès des ministères de la Communication et de l'Intérieur en vue d'obtenir l'agrément d'un nouveau journal qui devait être édité par une entreprise de presse privée basée à Oran, s'est ouvert hier devant le tribunal correctionnel d'Arzew près la Cour d'Oran. Quatre personnes sont accusées dans cette affaire qualifiée sous les chefs d'accusation de « faux et usage de faux et complicité », à savoir l'ex-chef de la sûreté de wilaya, toujours maintenu sous contrôle judiciaire, l'ex-chef de la police judiciaire de la même sûreté, encore détenu pour une autre cause, un troisième ex-officier des mêmes services de PJ, ainsi que le principal accusé, un ancien journaliste directeur de publication. Au centre de gravité du dossier d'accusation, un casier judiciaire vierge délivré à l'intéressé, le patron du journal, journal qui n'a jamais vu le jour finalement. Les griefs retenus contre ces ex-officiers de police ont un rapport avec l'enquête dévolue à la police judiciaire dans le cadre de la procédure de réhabilitation en faveur du journaliste en question. Celui-ci avait fait une demande de réhabilitation, disposition légale ayant pour but d'effacer les condamnations criminelles et délictuelles pour l'avenir accordée par un arrêt de la Chambre d'accusation. Appelé à la barre, l'ex «divisionnaire» de la police d'Oran, qui comparaissait libre, a nié toute accointance avec le concerné, soulignant par ailleurs que l'acte d'investigation en question était soumis aux avis occurrents de plusieurs services et que la responsabilité ne lui incombait pas personnellement en tant que premier chef du commissariat. Ses deux anciens officiers subalternes ont abondé dans le même sens. La défense a, dans l'ensemble, plaidé la relaxe au bénéfice de la loi. Le représentant du ministère public a requis une peine de 3 ans de prison ferme contre les trois ex-responsables de la sûreté de wilaya d'Oran et un mandat d'arrêt contre le journaliste en fuite. Le verdict a été mis en délibéré pour le 8 mars.