L'ancien chef de la sûreté de wilaya d'Oran, M. Mokrani, mis à la retraite, fait à nouveau la une de l'actualité judiciaire. En effet, ce dernier devait comparaître avant-hier devant le tribunal d'Arzew en qualité d'accusé au même titre que 3 autres personnes toutes impliquées dans une affaire de falsification de documents administratifs, faux et usage de faux. Mais l'absence de nombreux témoins et de l'un des principaux co-inculpés, en l'occurrence l'ancien patron de presse Bouziane Khodja en état de fuite actuellement, a obligé un report de l'audience au 22 de ce mois.L'éclatement de cette affaire, qui était presque un secret de polichinelle à Oran, est survenu en juin 2008 suite à une demande d'enquête émanant, nous dit-on, du ministère de la Justice. En effet, l'ancien chef de Sûreté de wilaya d'Oran, en compagnie de deux autres officiers de police judiciaire, dont l'un purge actuellement une peine de prison, sont accusés à divers degrés d'avoir fourni à B. K. un casier judiciaire vierge lui permettant d'obtenir des agréments pour lancer des titres de presse locaux. Hors, il s'avère que ce document est un faux puisque sur son casier judiciaire sont inscrites pas moins d'une vingtaine d'affaires.M. Mokrani, qui a été auditionné par un juge d'instruction en qualité de témoin, dans un premier temps, s'est retrouvé dans la position d'un des principaux inculpés de cette affaire. Les chefs d'accusation retenus contre lui et les deux autres officiers de police judiciaire sont falsification de documents administratifs, délivrance de documents non justifiés et falsifiés. Ce dernier pourtant maintient ses déclarations, niant tout lien particulier avec le patron de presse et rejetant les accusations liées à la délivrance d'un casier judiciaire vierge. Quant à B. K., qui réside actuellement en Espagne, il est accusé de fausse déclaration et faux et usage de faux. Il y a peu de chance que ce dernier se présente à l'audience le 22 février prochain. DJAMILA L.