La brigade de gendarmerie de Khémis-Miliana vient de mettre hors d'état de nuire une bande de malfaiteurs qui projetaient d'arnaquer un bijoutier algérois, de lui extorquer une somme de 900 millions de centimes et même de l'assassiner une fois «l'affaire conclue», c'est ce qu'indique une source d'information digne de foi. La bande était composée d'un individu résidant à Oran, 2 de ses acolytes de Hatatba (Blida), un complice de Khémis-Miliana. Les 3 individus, ajoute la même source, se livraient à du charlatanisme. Le groupe, avec un louis d'or en poche, a fait à un bijoutier de l'Algérois une proposition mirobolante : 900 millions de centimes pour un important lot de ces pièces. Sentant l'affaire plus que «juteuse», le bijoutier donna son accord et l'échange devait se passer chez un résident de la ville de Khémis-Miliana dans le quartier du Fonal. Rendez-vous est pris et 3 des 7 membres que comptait le groupe ont effectué le déplacement à El-Khémis. C'est le moment qu'ont choisi les éléments de la gendarmerie pour mener l'opération de coup de filet au domicile du résident de Fonal. 4 membres du groupe sont interpellés et conduits à la brigade. Les 2 autres membres du groupe devaient rappliquer peu après. Pour ne pas éveiller les soupçons de ces 2 derniers comparses, une souricière leur a été tendue. Cette fois, à l'hôpital de Khémis-Miliana sous prétexte que un de leurs acolytes avaient été hospitalisé pour des oins d'urgence et la souricière a bien fonctionné. Le bijoutier a aussi effectué le déplacement à partir d'Alger mais il n'avait seulement sur lui que 200 millions de centimes, sans doute avait-il flairé l'arnaque. Toujours selon les mêmes sources, le groupe a proposé une part de 200 millions de centimes à l'habitant du Fonal, une fois l'affaire conclue et le bijoutier supprimé. Mais, étant donné le raisonnement criminel de la bande, rien n'indique que leur hôte n'aurait pas subi le sort qui lui était réservé après «l'encaissement des 900 millions». Toujours est-il que 3 membres du groupe, présentés au juge d'instruction près le tribunal de Khémis-Miliana, ont été placés sous mandat de dépôt, quant aux 3 autres, ils ont été placés sous contrôle judiciaire.