Le tribunal criminel de Constantine a prononcé, jeudi dernier, une peine de 10 ans de prison ferme contre un homme, âgé de 29 ans, accusé du meurtre commis dans la localité de Messaoud Boudjeriou, au mois de septembre de l'année écoulée, et dont la victime âgée de 34 ans n'est autre que le frère aîné de l'accusé. Le représentant du ministère public avait requis à l'encontre de ce dernier la perpétuité. Lors du procès, très émouvant, où une famille subit une double perte (un fils enterré et un autre incarcéré), il s'est avéré qu'une banale rixe familiale a pris des dimensions dramatiques, débouchant sur la mort tragique de l'un de ses membres et l'inculpation d'un autre pour le grief d'homicide volontaire. « La victime est devenue d'un caractère très hostile envers sa famille depuis son récent mariage, s'accrochant à tout bout de champ avec son frère et sa mère », souligne l'accusé et sa défense. Ainsi, une énième rixe se terminera dans un bain de sang. L'accusé, n'ayant pas pu se maîtriser cette fois-ci face à l'agressivité de son frère, prendra le couteau de cuisine qui était entre les mains de sa mère et portera plusieurs coups sur le corps du défunt, dont l'un lui sera fatal. « La victime, armée d'une barre de fer, avait auparavant assené des coups à l'accusé et sa mère », affirme-t-on. Dans ce contexte, la défense plaidera pour une requalification de l'accusation en « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». Au bout de ses délibérations, le tribunal criminel accédera à la demande de la défense et accordera les circonstances atténuantes pour l'accusé, le condamnant à 10 ans de prison ferme.