Les localités situées à l'est d'Oran cherchent marchés réglementés. Demeurant encore sur papier depuis cinq ans, les projets de réalisation de marchés sédentaires dans ces agglomérations, dans le cadre du PCD, ne sont pas pour demain. Conséquence, l'activité commerciale s'exerce dans des points improvisés, avec tous les désagréments que cela suppose. Faisant dans l'ambulant malgré eux, des centaines de marchands de légumes et autres produits de tous les jours réclament un « domicile » fixe. Souhait partagé, à l'évidence, par les consommateurs, las de faire leurs emplettes « sur le trottoir ». Pire, certains villages à l'instar de Hassi Ben Okba disposent d'un semblant de marché à ciel ouvert, excentré par rapport au chef-lieu. Les habitants doivent faire un petit périple pour accéder à ce souk, érigé à côté de la route à hauteur du « dispensaire ». En plus des risques liés à la circulation routière, les abonnés de ce point de vente de produits tout-venant se plaignent de l'insécurité, de l'absence d'hygiène et du manque de transport. Hassi Mefssoukh est logé à la même enseigne. L'inexistence d'un marché, du moins approprié, pousse beaucoup d'habitants à se rendre jusqu'à Gdyel ou Arzew pour acheter leurs provisions. Le soi-disant marché local, situé dans un endroit reclus, à quelques encablures de Douar Bouâmama, est aujourd'hui quasiment boudé, la plupart des marchands ayant déserté les lieux faute de clients. La commune de Hassi Bounif n'est pas en reste, quoique là, la situation est un peu différente. Au coeur de cette grande cité se niche un marché tentaculaire, un véritable bazar sauvage. Des produits alimentaires périssables y sont exposés en plein air, aux mépris des règles d'hygiène. Explications des collectivités locales. Selon l'APC de Hassi Mefsoukh, une fiche technique relative à la réalisation d'un marché conforme aux standards a été établie en 2004, pour un coût prévisionnel de 6 milliards de centimes, avec notamment un parking de 4.000 m², mais sans suite à ce jour. La raison : le projet attend toujours le feu vert des instances publiques. La commune a, en fait, bénéficié de 25 locaux à usage professionnel, dont 5 seulement ont été distribués. A l'APC d'El-Braya aussi, sur 25 locaux, seulement 3 ont été attribués. Hassi Bounif a, quant à elle, bénéficié en 2004 d'une enveloppe de 2,5 milliards pour la création de 300 locaux du même genre, mais le projet est à l'arrêt car étant au centre d'un contentieux de propriété opposant l'APC à une coopérative agricole.