Les personnes souffrant du diabète, qui n'avaient pour adresse pour leur prise en charge, que l'unique établissement public de santé de proximité (EPSP), Larbi Benm'hidi, situé à Belle Vue et largement dépassé, viennent d'apprendre avec un grand soulagement la décision de construction d'un autre établissement similaire «EPSP les mûriers», une polyclinique domiciliée à Boumerzoug. Ainsi, «dans des délais assez courts», promet-on, ils n'auront plus à vivre des situations angoissantes pour «décrocher» une visite médicale et des médicaments. Selon le chef de service de la «Maison du Diabétique», de l'EPSP de Belle Vue, Benissad Djamel, «sa structure prend en charge le traitement et les soins de pas moins de 15.000 malades, venant de toute la wilaya de Constantine ainsi que de celles voisines de Mila et de Skikda, qui représentent une proportion non négligeable, indique t il. «Nous sommes vraiment surchargés de travail du fait d'une pression, qui loin de diminuer s'amplifie plutôt, et ce pour deux raisons, dira-t-il, la Maison a été ouverte en 1994 et pratiquement, depuis cette date, elle constitue le seul point de chute pour tous les diabétiques de la wilaya, d'une part, ainsi que d'une augmentation importante de la maladie ces dernières années, d'autre part». Et de poursuivre «bien que l'EPSP, Larbi Ben M'hidi, emploie 40 personnes entre administratifs et paramédicaux renforcés par 12 médecins (généralistes et spécialistes), dont 5 hôspitalo universitaires, chapeautés par les professeurs, Lezar et Roula, il n'en demeure pas moins qu'il se trouve que des malades ne sont pas tout à fait satisfaits de la prise en charge que leur offrait la Maison du Diabétique de Belle Vue, et ce en considération surtout du nombre considérable de patients qu'il reçoit quotidiennement». Ainsi la décision de la direction de wilaya de la santé, de procéder à l'ouverture d'une seconde Maison pour diabétiques, est en quelque sorte tombée à pic pour soulager et les malades et le personnel administratif, paramédical et médical du centre de Belle Vue. «Particulièrement si l'on sait, fera remarquer notre interlocuteur, que la bâtisse de Boumerzoug devant accueillir les diabétiques est déjà pratiquement prête à recevoir et les équipements et les malades». «Et en la matière, nous ne sommes qu'en attente d'une décision de la direction de la santé pour transférer pas moins de 5.000 dossiers, soit le tiers des patients que nous accueillons actuellement, ainsi que pour procéder au détachement d'un laborantin, d'un médecin, d'un agent paramédical et d'un autre agent d'accueil pour assurer une formation sur le tas à leurs homologues de la structure de traitement et de soins de personnes diabétiques à la polyclinique de Boumerzoug», conclut il.