Malgré l'affectation récente d'un diabétologue qui exerce une fois par semaine à la Maison du diabétique, le personnel médical demeure insuffisant. Inaugurée par le wali de Blida en décembre 2007, la Maison du diabétique, située au sein de la polyclinique Yekhlef Amar de Boufarik et dépendant de l'établissement public de santé de proximité de Bouinan, assure la prise en charge de près de 800 malades qui viennent des différentes régions de la wilaya, car étant la seule structure du genre à Blida. Le diabète, qui engendre des complications graves qu'on ne doit pas négliger, constitue un grand problème pour la santé publique. Cette maladie, qui devient de plus en plus pesante sur le plan social et économique, n'a pas cessé de progresser d'où l'urgence de créer des maisons du diabétique qui constitueront de précieux acquis pour les malades désorientés et mal informés sur leur maladie. Aussi, est-il impératif de renforcer les actions dans la prévention primaire et dans le dépistage précoce au sein des populations à risques. « Malheureusement, le comportement des malades n'est pas toujours celui qu'on aurait souhaité », nous dira le médecin généraliste affecté à ladite Maison du diabétique pour prendre en charge, seul et de manière quotidienne, aussi bien les nouveaux que les anciens patients. Et de préciser à ce sujet : « Souvent, les malades, lors de leur première consultation, sont déjà à un stade avancé de leur maladie, celle-ci a déjà causé des ravages sur leur organisme. Mal informés, il n'ont fait attention ni à leur hygiène de vie ni à leur régime alimentaire. Heureusement qu'il existe à la polyclinique une consultation d'ophtalmologie et de médecine interne pour contrecarrer les maladies rétinopathies diabétiques et les maladies cardiovasculaires. Pour ces malades, l'éducation sanitaire commence à partir de leur première prise en charge par la Maison du diabétique avec des conseils et des orientations. » Il faut signaler cependant, que malgré l'affectation récente d'un diabétologue qui exerce une fois par semaine à la Maison du diabétique, le personnel médical demeure insuffisant. Dans cette structure réduite, une extension est également nécessaire pour une meilleure prise en charge des malades, non seulement pour les soins mais aussi pour les rencontres et les concertations. Au demeurant, vu la gravité du diabète qui est une pathologie lourde, il est impératif d'assurer des formations continues ou des recyclages pour les médecins, afin d'être à jour par rapport aux progrès de la médecine dans ce domaine. En outre, il faut également œuvrer à généraliser les maisons du diabétique au niveau des établissements publics de santé de proximité, pour assurer une prise en charge adéquatete des patients. L'école est aussi un endroit idéal pour éduquer, informer et expliquer les dangers et les conséquences de cette maladie.
