La barbare agression sioniste contre la bande de Ghaza a suscité un vaste élan de solidarité internationale sous la forme de généreuses contributions destinées à soulager la détresse matérielle dans laquelle vit la population ghazaouie et à permettre la reconstruction des habitations et autres infrastructures détruites à grande échelle et sciemment par l'agresseur. Sauf que l'aide internationale ainsi déjà disponible ou promise n'arrive sur le terrain qu'au compte-gouttes, alors que l'état de catastrophe humanitaire dans laquelle se trouve la population de Ghaza impose qu'elle soit massive et rapide. La raison en est que Israël et ses alliés ont assorti l'accès à cette aide de la population ghazaouie à des préalables qui ignorent son urgence vitale. L'Etat sioniste maintient son blocus de la bande de Ghaza, ce qui lui permet ainsi de décider sans considération de ce dont cette population a besoin, de la nature et des quantités des secours qui lui sont destinés. Par ailleurs, cet Etat et ses alliés font exigence pour que ces aides internationales ne soient en aucun cas distribuées à leurs destinataires par l'intermédiaire des institutions locales sous autorité du Hamas, qui détient de fait pourtant le pouvoir administratif dans la bande de Ghaza. Cet interdit qui empêche la solidarité internationale de remédier rapidement aux besoins des Ghazaouis a un objectif politique, celui de les pousser à se soulever contre le mouvement islamiste. C'est aussi une arme mise à disposition de Mahmoud Abbas et de la faction qu'il dirige dans la négociation qu'ils ont avec le Hamas pour la formation d'un gouvernement de consensus national. Un événement est pourtant intervenu pour battre en brèche «ce cordon sanitaire» établi autour du Hamas sans souci des épreuves qu'endure la population de Ghaza. Celui créé par le député travailliste anglais George Galloway et l'équipe de bénévoles l'accompagnant qui ont remis aux représentants du Hamas les secours qu'ils ont acheminés depuis l'Europe et ont pu faire entrer à Ghaza. C'est un acte que le parlementaire anglais et son équipe ont assumé en protestation des restrictions à caractère politique auxquelles Israël et ses alliés veulent contraindre la manifestation des solidarités internationales avec le peuple palestinien. George Galloway et ses amis ne sont pas des partisans du Hamas. Ce qui les motive, ce sont les grandes souffrances infligées à la population palestinienne par les «grands humanistes» que sont les dirigeants sionistes et leur détermination à lui venir en aide sans s'embarrasser des calculs politiques auxquels on prétend soumettre cette aide. Galloway a courageusement fait le choix d'opter pour l'urgence et d'ignorer les interdits politiques qui empêchent la population de Ghaza d'avoir accès au minimum pour sa survie après deux semaines d'enfer et d'horreurs durant lesquelles ceux qui voudraient l'obliger à se retourner contre la Hamas n'avaient pas levé le petit doigt pour faire cesser la barbare agression sioniste.