L'option de l'ultime recours a été adoptée jeudi dernier, par le Syndicat national des psychologues (SNAPSY), lors d'une Assemblée générale extraordinaire tenue à Alger, en présence de près de 200 délégués syndicaux de toutes les wilayas du pays, et d'un huissier de justice : une grève générale, allant du 22 au 26 mars, a été décidée à l'unanimité à l'issue d'un vote à bulletin secret. Les psychologues des secteurs de la Santé publique, la Solidarité, et la Jeunesse et les sports, entameront donc un bras de fer à partir du dimanche 22 mars avec leurs tutelles respectives, pour faire aboutir leurs revendications, qui portent essentiellement sur « l'élaboration d'un statut particulier en collaboration entre le partenaire social et l'administration, mise en place d'un système indemnitaire en harmonie avec les conditions particulières liées à l'exercice de la profession du psychologue, le règlement de la situation administrative du personnel contractuel, ou en activité sous contrat pré-emploi, garantir le droit à la promotion dans le déroulement de carrière du psychologue, assurer l'équipement dans les salles de visite, garantir aux psychologues le droit de représentativité au sein des conseils d'administration, et autres conseils scientifique et médical ». Ce sont là « des revendications accueillies avec une totale indifférence de la part des pouvoirs publics, qui n'ont jamais daigné écouter les multiples doléances des psychologues », comme le clame M. Keddad Khaled, président du SNAPSY. Joint hier par téléphone, ce dernier ne manquera pas « de verser toute sa colère contre les pouvoirs publics qui n'ont même pas répondu à l'invitation pour assister à l'Assemblée générale extraordinaire de ce jeudi dernier, où seul était présent un représentant du ministère de la Jeunesse et des sports, uniquement en qualité d'observateur ». Outré au plus haut degré par « ce mépris », le président du SNAPSY se demande « comment les pouvoirs publics, qui font la sourde oreille aux revendications des psychologues, vont-ils gérer ce débrayage ? Iront-ils, comme ils ont l'habitude de le faire, vers la voie judiciaire pour demander l'annulation de la grève ? », a-t-il avancé. Et de préciser dans ce sillage que «le SNAPSY a sondé toutes les voies possibles» pour éviter l'issue d'une grève. «Hélas, dira-t-il avec consternation, les portes du dialogue sont maintenues fermées devant toutes nos initiatives». Notre interlocuteur nous signalera que « l'Assemblée générale extraordinaire de ce jeudi demeure ouverte pour gérer la crise, et que le mouvement de protestation sera ponctué par des sit-in que tiendront quotidiennement les 1.437 adhérents du SNAPSY au sein des CHU d'Alger (Mustapha Bacha), le CHU de Constantine, d'Oran, de Tlemcen, et celui d'Annaba».