Une assemblée générale aura lieu en septembre prochain pour déclencher un débrayage. Les psychologues ont, eux aussi, besoin d'atténuer leur calvaire. Le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) par la voix de son président M.Khaled Keddad menace de recourir au débrayage à la prochaine rentrée sociale. Le Snapsy justifie l'option de cette forme de protestation qui sanctionnera leur prochaine assemblée générale, par l'absence de réponse de la part du ministère de la Santé à ses doléances. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M.Saïd Barkat n'a toujours pas donné de réponse à la plate-forme de revendications des psychologues envoyée le 15 janvier dernier, a expliqué jeudi à L'Expression, M.Keddad. «Pourtant le ministère de la Santé avait consenti à donner une réponse à notre demande dans un délai de 15 jours. En vain», regrette-t-il. Pour ce syndicaliste, «c'est une attitude inacceptable qui relève du mépris à notre égard!» Le président du Snapsy évoquera également le fait que pendant ce temps d'attente des syndicats ont été reçus, plus d'une fois, par le ministre de la Santé alors que d'autres comme le Snapsy ont été exclus de «ce soi-disant dialogue». Le Snapsy considère que le ministère de la Santé favorise certains syndicats par rapport à d'autres dans le but de «faire voler en éclats la coordination des syndicats autonomes». Lors d'un accord signé le 17 septembre 2008 entre le département de M.Saïd Barkat et le Snapsy stipulant «que le psychologue doit être placé à la catégorie 13. Or, jusqu'à présent les psychologues demeurent toujours en catégorie 12», souligne M.Keddad. «Pourquoi ce désengagement du ministre? Pourquoi refuse-t-il de nous recevoir? Quel sera notre devenir?» Tant de questions en suspens. Aussi, notre interlocuteur regrette que la mouture faite par les psychologues soit rejetée par la tutelle. Le syndicat refuse que l'on parle de son statut en son absence au sein de la commission ad hoc. Plus explicite, il dira: «Le statut particulier que nous contestons a été adopté en juin dernier en réunion du Conseil de gouvernement. On ne connaît pas encore son contenu mais tout ce que nous savons c'est qu'il ne correspond pas du tout à celui que nous avions élaboré. Le ministère de tutelle en coordination avec la Fonction publique, l'ont changé sans nous consulter. C'est humiliant!» Il poursuivra: «Nous avons mis deux ans de travail pour finaliser le statut des psychologues. Et nous nous sommes mis d'accord pour classer les psychologues en catégorie 13 avec l'accord préalable du ministre en personne avant de se désengager totalement par la suite en le modifiant pour notre malheur.» En l'absence de réponse de la tutelle, le Snapsy menace de recourir «à des sit-in cycliques devant le ministère de tutelle, soit une grève ouverte». Plus qu'inquiet de leur situation, le président du Snapsy a indiqué que «22 statuts particuliers ont été adoptés à présent. Il reste 30 autres dont celui des psychologues qui sont en instance. Ces 22 statuts avaient pris 18 mois alors combien bien de temps vont prendre les autres qui restent». «Allons- nous attendre jusqu'à 2013?», s'interroge-t-il. «Le gouvernement ainsi que l'Ugta doivent assumer leur responsabilité», insiste-t-il. L'Algérie compte plus de 32.000 psychologues affiliés à la Fonction publique. Le salaire d'un nouvel employé est de 19.000 DA. Quant au retraité, il touche 29.000 DA après 32 ans de service à la Fonction publique.