Les enseignants du lycée Tazi Brahim, situé à Es-Seddikia, ont observé, hier, un arrêt de travail de deux heures de 10h à 12 en signe de protestation contre l'intégration d'un élève expulsé dernièrement du lycée Lotfi après un incident qui s'est produit au niveau de cet établissement scolaire et dont a été victime une enseignante. L'activité a été gelée durant deux heures par tous les enseignants du lycée qui ont refusé l'admission dans leur établissement de l'élève expulsé sur décision du conseil de discipline du lycée Lotfi et confirmé par la commission de recours de wilaya. Selon un enseignant au lycée Tazi Brahim, membre du SNAPEST, «les enseignants ont refusé l'intégration de l'élève car c'est la seconde fois qu'un lycéen expulsé du lycée Lotfi est transféré vers Tazi Brahim et nous ne voulons pas que notre établissement soit chaque fois choisi pour le transfert d'élèves qui ont des problèmes dans leur établissement d'origine». Quant au coordinateur régional du SNAPEST, il explique que la décision d'intégration de cet élève a été prise sans consultation des enseignants. Ce qui a provoqué la colère de ces derniers qui disent avoir été marginalisés pour une question qui concerne l'établissement. Un enseignant du lycée Tazi Brahim dira que ce mouvement de protestation est une première action qui sera suivie d'autres si la direction de l'Education ne prend pas les mesures qui s'imposent pour régler ce problème. Pour sa part, le directeur de l'Education d'Oran a affirmé à propos de cet élève lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier que «la décision d'expulsion de ce lycéen a été confirmée par la commission de recours de wilaya. Mais j'ai appris dernièrement que l'élève a été inscrit dans un autre établissement scolaire dont je ne connais pas le nom encore. Je dois faire une enquête dans un cadre officiel pour prendre les décisions conformément à la réglementation». Rappelons que l'élève en question a été expulsé du lycée Lotfi suite à un indicent impliquant ce lycéen et deux autres de ses camarades. Une enseignante de langue française est tombée après que sa chaise eut été «sciée» volontairement. Cet «incident» a coûté à l'enseignante une incapacité de travail de plusieurs jours.