L'état de délabrement dans lequel se trouve la cité administrative au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli, gagnée par les toiles d'araignées et un laisser-aller préjudiciable à cette enceinte où siègent la CNAS, l'ONA, les impôts, l'ANDI et l'antenne communale, a provoqué «la déception et le mécontentement» du wali de Constantine. «Qui peut admettre une telle malpropreté chez lui», lancera-t-il. Ajoutant dans ce sillage «en attendant le prochain découpage administratif, la responsabilité de cette structure, qui semble à l'abandon par ses nombreux occupants, sera confiée à une personne, ou deux, qui seront désignées dans les prochains jours». Dans le cadre de sa visite d'inspection, effectué hier, le chef de l'exécutif local, accompagné de ses collaborateurs, s'est enquis de l'avancement des travaux de réalisation de l'école des Beaux-Arts au niveau du 7ème km (près de la cité Boussouf), qui a connu un énorme retard, et (automatiquement) des réévaluations, à deux reprises, estimés à plus 24 milliards de centimes. En tout cas, les travaux tirent à leur fin aujourd'hui, et l'école qui compte un amphithéâtre de 264 places, 4 salles de cours, une bibliothèque de 120 places, et 24 ateliers, sera livrée dans un mois au maximum, nous a-t-on assuré. Quant à la bibliothèque de 1.000 places en cours de réalisation sur un site mitoyen à l'école des Beaux-Arts, qui sera dotée d'une salle de lecture, d'une autre salle de conférence, et d'un cyber espace, l'avancement des travaux n'a atteint qu'un faible taux physique de 15 % 7 années après son lancement ! Le chantier de ce projet a connu un arrêt durant plusieurs mois à la suite d'une réévaluation de son coût initial, nécessitant une nouvelle enveloppe financière de 20 milliards de centimes. «Maintenant que l'argent est débloqué, on espère livrer cette bibliothèque dans moins d'une année et demie», selon les estimations de l'entreprise en charge de sa réalisation. Enfin, c'est le nouvel aérogare qui devrait clore cette visite. Cette importante infrastructure, qui a connu elle aussi un énorme retard, près de 5 années, pour sa livraison, à cause notamment d'une mauvaise performance des entreprises (dissoutes en plein chantier) qui étaient en lice dans la tâche de sa réalisation, se trouve en phase de finition. «Le nouvel aérogare devrait être opérationnel dans 6 mois», indique-t-on. Sur un autre plan, le wali a annoncé, en marge de sa visite d'inspection, que «la wilaya de Constantine a bénéficié d'une enveloppe financière évaluée à 80 milliards de centimes, destinée à la restauration du vieux bâti». Pour rappel, la commission APW de l'équipement et de l'aménagement urbain recense près de 11.897 habitations précaires, dont une bonne part de constructions remontent à l'époque coloniale.
