La candidate à la présidentielle 2009, Mme Louisa Hanoune, secrétaire général du Parti des travailleurs (PT), a estimé hier à Bouira que le pacte pour la paix et la réconciliation nationale contient des «insuffisances» et «contradictions». La SG du PT a affirmé lors d'un meeting que ce pacte «est loin de satisfaire les doléances des victimes de la tragédie nationale, qui ont payé le prix fort, et dont la wilaya de Bouira fait partie». «Le pacte pour la paix et la réconciliation nationale contient non seulement des contradictions mais des insuffisances qu'il faudra prendre en charge. Cela prouve aussi que le pays n'est pas encore sorti complètement de la crise», a souligné Hanoune. Pour elle, «il est temps de se concentrer sur tous les dossiers par le biais de la souveraineté populaire, que la vérité soit divulguée et panser toutes les blessures loin de toutes vengeances». Hanoune a souligné que la priorité pour redynamiser l'économie nationale «est de corriger tous les processus, parce que le principal obstacle, qui n'a pas laissé l'Algérie suivre le processus du développement national, est la politique de l'idéologie du parti unique». Elle a soulevé le problème de l'existence de «contradictions dans la pyramide de l'Etat», appelant les citoyens à «se souder et à voter pour elle, pour les corriger ensemble», a-t-elle dit. Pour Mme Hanoune, même «si la situation sécuritaire s'est nettement améliorée, il est nécessaire de la consolider par des mesures concrètes». La SG du PT a proposé à ce propos, de «rendre aujourd'hui la parole au peuple et nous demandons pour cela que le peuple nous délègue», soulignant que le parti l'a choisie candidate à la présidentielle avec un programme riche en propositions dans les domaines qui touchent également les volets politique et économique. Mme Hanoune a choisi en outre, la wilaya de Bouira pour préciser que son programme électoral appelle à la constitutionalisation de tamazight comme langue officielle après la langue arabe. «Je me souviens comment la Kabylie, notamment les jeunes de Bouira, sont sortis pour crier leur colère et comment la région s'est révoltée en 2002", rappelant le combat mené par son parti pour officialiser la langue tamazigh sans passer par le référendum». «Avant, ce dossier était un sujet tabou et un rêve, il est devenu, par la suite, une réalité. Reste maintenant à l'officialiser», a-t-elle clamé devant une foule qui n'a cessé de la proclamer, en lui scandant «Hanoune présidente de la République».