Le candidat du Front national algérien (FNA) pour la prochaine élection présidentielle, M. Moussa Touati, a dénoncé mardi à Sétif la politique d'importation de la main d'oeuvre étrangère alors que les jeunes algériens «souffrent du chômage chronique». Lors d'un meeting électoral organisé à la maison de la culture de la ville de Sétif, M. Touati a indiqué que «cette politique sert les intérêts personnels de responsables qui blanchissent leurs capitaux par le biais de compagnies internationales spécialisées dans l'importation de la main d'oeuvre étrangère vers l'Algérie». «Les étrangers qui perçoivent le salaire d'un algérien multiplié par six sont-ils plus compétents que les Staïfis (habitants de Sétif)?», s'est interrogé le président du FNA. Dans ce contexte, M. Touati s'est engagé, en cas de son élection, à créer un tissu de PME à caractère familial dans plusieurs régions, dont Sétif, pour résorber le chômage et relancer l'activité économique. Par ailleurs, le candidat à la présidentielle a stigmatisé le projet de réalisation de stations nucléaires en Algérie pour la production de l'électricité «au regard des risques sur l'homme et sur l'environnement», leur privilégiant les énergies renouvelables, à l'instar de l'énergie solaire. «Au moment où beaucoup de pays développés ont décidé d'abandonner ces stations et de les fermer définitivement, nos responsables décident de les réaliser», a-t-il dit. «N'avons-nous pas tiré assez d'enseignements de l'impact des essais nucléaires français sur le sol de Reggane?», s'est encore interrogé M. Touati. Le président du FNA a déploré, d'autre part la poursuite «de la politique de marginalisation des citoyens depuis l'indépendance» précisant que «le peuple algérien n'est pas consulté sur des questions décisives tels l'adhésion de l'Algérie à l'OMC où l'amendement de la Constitution adopté par les députés qui ne représentent que leur personne». Concernant la campagne électorale, M. Touati a aussi dénoncé «l'inégalité des moyens, des droits et des devoirs entre les six candidats à la présidentielle» faisant état «de pressions et de tentatives d'intimidation exercées sur certains commerçants pour les amener à apporter leur soutien à un candidat».