Devant la flambée des prix de la pomme de terre, des représentants des mandataires affiliés à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) ont donné hier leurs «explications». Dans un point de presse animé, hier, le chargé de l'organique du bureau local de l'UGCAA est revenu sur les «véritables» causes ayant engendré un déficit de l'offre sur le marché local. A l'origine, la faible production enregistrée, cette année, dans la région de Aïn Defla, l'une des plus importantes en matière de production de la pomme de terre. Les agriculteurs ont mis en jachère les surfaces cultivables pendant toute l'année, ce qui s'est traduit par la nette diminution de la production, a indiqué l'intervenant. En tentant de rassurer le consommateur sur une «prochaine stabilité des prix», le représentant de l'UGCAA explique que d'autres facteurs ont engendré cette hausse vertigineuse, notamment la maladie du mildiou qui a affecté de nombreuses exploitations. Selon lui, ce sont près de 30% du stock national qui ont «fondu» face à la forte demande constatée sur le marché. Les représentants des mandataires avancent d'autres raisons, liées à la saison basse saison, une période qui se situe entre deux récoltes et s'étale de fin février à la mi-avril. A cela vient s'ajouter le problème de manque d'engrais. Autant de facteurs qui, selon notre interlocuteur, ont eu leurs conséquences sur le prix de la pomme de terre qui a atteint, hier, les 55 à 60 DA le kg au niveau du marché de gros. Chez les détaillants, le kg a dépassé les 70 DA. «A partir du 20 avril prochain, le marché connaîtra une stabilité en matière de prix», ont affirmé les intervenants ajoutant qu'avec les premiers arrivages en provenance de Mostaganem, les prix reviendront à la normale. En attendant, la ménagère continuera à payer plus cher ses fruits et légumes qui connaissent des hausses successives. Pas plus tard que dimanche, au marché de gros, la pomme de terre était cédée entre 48 et 60 DA le kilo, la tomate entre 70 et 90, l'oignon à 38 DA, les petits pois entre 45 et 60 DA le kg, l'aubergine à 50 DA, de même que le chou-fleur. Pour les légumes intouchables, citons les courgettes et les haricots verts vendus respectivement à 150 DA et 250 DA le kilo. Pour les fruits de saison, la sanguine se vendait à 50 DA le kg, au moment où la thompson, en très petites quantités disponibles, était cédée entre 110 et 120 DA.