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«D'ici le mois prochain, la pomme de terre sera à 25 DA» Mohamed Medjbar, président de l'Association des commerçants du marché de gros des Eucalyptus :
L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a organisé hier à la salle de réunions de l'APC des Eucalyptus une conférence de presse ayant pour thème «La situation du secteur commercial et les prix des fruits et des légumes». Pour ce qui est de l'énigmatique «affaire» de la pomme de terre qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps, El Hadj Tahar Boulenouar, chargé de la communication de l'UGCAA, estime que «pour régler ce problème, l'organisation du marché de la consommation s'impose». Il précise également que la coordination entre les différents ministères, notamment ceux des Finances, du Commerce et de la PME doit être de mise, «car il faut gérer le secteur économique avec un esprit économique». De son côté, Mohamed Medjbar, président de l'Association des commerçants du marché de gros des Eucalyptus, qui a pris part à cette conférence, indiquera : «Les mandataires qui sont incriminés ne sont pour rien dans cette affaire de flambée des prix.» «La seule raison, c'est la chute de la production. Mais d'ici le mois prochain, tout rentrera dans l'ordre car la production sera suffisante et la pomme de terre sera proposée à 25 DA/kg». Toutefois, l'orateur avouera qu'en plus du problème de la production, la disponibilité de la matière première a aussi fait défaut. D'autre part, M. Medjbar donnera quelques tarifs de la mercuriale d'hier au marché de gros des Eucalyptus, où la pomme de terre s'affichait à 50 DA/kg, la laitue à 15 DA, la tomate à 60 DA, expliquant que l'informel et la mauvaise distribution de la marchandise sont les principales causes de cette folie des prix. L'UGCAA insiste sur une baisse des impôts et la mise en œuvre d'un réseau national de distribution Sur un autre plan, le chargé de la communication de l'UGCAA fera savoir que dans le cadre du plan quinquennal qui donne une grande importance au secteur commercial, l'union a pris une série de décisions qui vont être proposées aux instances concernées afin de les inclure dans la loi de finances 2010. Parmi les points proposés, celui de la baisse des impôts au profit des commerçants, ainsi que la mise en place d'un réseau national pour l'organisation de la distribution commerciale. «Ces mesures, si elles venaient à être appliquées, permettront de lutter contre le commerce informel qui nuit au marché algérien car il encourage la fraude fiscale», a indiqué M. Boulenouar, tout en soulignant que la contrefaçon fait perdre à l'Algérie 30 milliards DA annuellement. Dans le même ordre d'idées, l'intervenant mettra l'accent sur la nécessité de promouvoir le commerce de service qui, selon lui, peut contribuer à la création de pas moins de 4 millions de postes d'emploi.Autre élément passé en revue : les produits d'importation qui représentent plus de 60% du marché algérien. Là, le porte-parole de l'UGCAA précisera : «Sur les 25 000 entreprises d'import-export activant sur le territoire national, plus de 90% ont recours à l'importation.»