Décès de la journaliste du quotidien "El-massa" Houda Nadir    Ligue 1 Mobilis: le MCA conforte son leadership, la JSK sur le podium    Samedi 1er jour du mois sacré de Ramadhan en Algérie    Chargé par le président de la République, Rebiga prend part aux funérailles de l'ancien président de la République de Namibie    Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs présente ses condoléances à la famille du Cheikh de la zaouïa Belkaïdia El-Hebria à Oran    Cisjordanie occupée: l'agression sioniste contre la ville de Jénine et son camp se poursuit pour le 39e jour consécutif    Commerce: installation de la commission interministérielle conjointe chargée de l'organisation de l'IATF    Match MB Rouissat-USM El Harrach: la FAF appelle à préserver l'esprit du sport et contribuer à éradiquer la violence dans les stades    Le Data center de la Banque nationale de l'habitat obtient la certification "TIER III Design"    Route Tindouf-Zouérate: Rekhroukh appelle les sociétés de réalisation à assurer les moyens nécessaires pour livrer le projet dans les délais impartis    Mexique: un parti politique proteste contre la visite du président du parlement marocain    Boughali représente le Président de la République à la cérémonie d'investiture du Président élu de la République orientale d'Uruguay    Le Cheikh de la tariqa Belkaïdia El Hebria Mohamed Abdelatif Belkaïd inhumé à Oran    Le ministre des Affaires religieuses préside une conférence scientifique sur les aspects éducatifs et spirituels du mois sacré    Décès de Mohamed Abdelatif Belkaïd cheikh de la Zaouïa Belkaïdia: le président de la Cour constitutionnelle présente ses condoléances    Merad met en exergue les efforts considérables des éléments de la Protection civile pour protéger les citoyens et leurs biens    AG élective du COA: Abderrahmane Hammad réélu à la tête de l'instance olympique    Des projets qui font honneur à l'Algérie victorieuse    Nouvelle provocation contre l'Algérie    Une alliance pour renforcer l'exploitation du gisement de Hassi Berkane-Nord    Les impacts des tensions géopolitiques au Moyen-Orient sur le cours des hydrocarbures via le rôle stratégique du détroit d'Ormuz    Six grands axes pour le développement du football national    USMA : Le Burundais Bimenyimana officiellement qualifié    18e journée championnat de Ligue 1 Peu de buts mais des satisfactions    Le sioniste Yehuda Glick mène l'incursion des colons dans la mosquée Al-Aqsa    Trente-et-un ans se sont écoulés depuis le massacre de la mosquée Al-Ibrahimi, commémoré hier    Lavrov : Le règlement à Ghaza doit s'appuyer sur les résolutions de l'ONU    Arrestation d'un narcotrafiquant et saisie de 60.000 comprimés de psychotropes et près de 6 kilogrammes de kif traité    L'impact d'une vidéo sur les réseaux sociaux à Mostaganem La Sûreté arrête deux voleurs de portable à l'arraché    Pas moins de 722 exploitations agricoles raccordées depuis le début de l'opération    Sept éléments de soutien aux groupes armés arrêtés et un terroriste éliminé    Installation du nouveau secrétaire général de la wilaya    L'Italie lance un plan triennal    Tizi-Ouzou honore la mémoire de l'Amusnaw    Décès de Mohamed Abdelatif Belkaïd Cheikh de la Zaouïa Belkaïdia El Hebria : le président de la République présente ses condoléances    Un projet monumental aux portes des pyramides        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Jour de vote en Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 04 - 2009

Vendredi 10 avril 2009. Une occasion pour faire le point ou pour dessiner un projet
Le 10 avril au matin, l'Algérie se réveillera dans un drôle d'état. Alors que tout est fait, côté officiel, pour les convaincre que le pays sera autrement plus heureux au lendemain de l'élection présidentielle du 9 avril, les Algériens découvriront, sans surprise, qu'ils ont à faire au même président, au même gouvernement, à la même bureaucratie et au même bonheur hypothétique. Le prix de la pomme de terre variera peu, les mêmes barrages routiers transformeront tout déplacement en aventure infernale, et les mêmes ministres continueront d'effectuer leurs inutiles visites d'inspection et de travail.
Le ministre du Commerce continuera de dire que l'augmentation du prix de la pomme de terre ne relève pas de son département, et le ministre de la Santé veillera personnellement à ce que tous les hauts responsables tombés malades soient prix en charge, avec diligence, dans les hôpitaux français, pour échapper aux établissements médicaux algériens. Le RND sera toujours aussi cynique et Bouguerra Soltani a peu de chances de devenir plus sympathique.
Que gagnera l'Algérie dans cette opération que constitue l'élection présidentielle? Selon les partisans de M. Abdelaziz Bouteflika, celui-ci sera maintenu au pouvoir pour poursuivre son programme économique et social, et approfondir la réconciliation nationale. Son maintien est une garantie de stabilité, affirment ses partisans. Et lui-même, dans un discours non dénué de contradictions, continue d'affirmer son intention d'aller de l'avant pour concrétiser son programme, tout en reconnaissant que ce qui a été fait n'est guère probant.
Le million de logements promis par M. Bouteflika et les centaines de milliers d'emplois ne sont, à l'évidence, que des chiffres alignés sans conviction par les membres du gouvernement. Personne ne croira que le chômage en Algérie serait inférieur à ce qu'il est en Espagne ! De même, affirmer qu'un million de logements ont été réalisés en cinq ans signifie que le parc immobilier algérien a augmenté de vingt pour cent durant cette période!
Mais qu'importe. Ce ne sont que des chiffres. Et ce n'est pas sur ce terrain que sera établi le bilan de M. Bouteflika. Ni sur tout ce qui s'écrit à propos d'un pays disposant de beaucoup d'argent mais dont les habitants sont pauvres. Il s'agit là de données économiques et sociales qui peuvent être corrigées avec le temps.
Par contre, là où l'action de M. Bouteflika sera jugée, c'est dans le domaine institutionnel, dans la construction de l'Etat. Sa responsabilité est particulièrement importante pour plusieurs raisons. M Bouteflika appartient à une génération à qui a incombé la lourde tâche de restaurer l'Etat algérien. De plus, il a fait partie d'un groupe dont le rôle a été déterminant dans la création du système politique algérien. Enfin, il a été un proche de Houari Boumediene et, à ce titre, il était le mieux à même de mesurer combien l'échec de Boumediene était évident sur un point précis, celui de l'édification d'institutions qui survivent aux hommes. Trente ans après la disparition de Houari Boumediene, les institutions ont été écrasées par les hommes.
L'itinéraire du président Bouteflika était donc suffisamment marqué pour lui indiquer dans quels domaines l'Algérie a été défaillante. Cette défaillance concerne d'abord la mise en place d'un système politique inadéquat, qui empêche l'institutionnalisation du pouvoir, et consacre la force comme principal instrument de régulation des rapports sociaux. Le résultat est là, un demi-siècle après l'indépendance : ce ne sont pas des institutions et des lois qui gouvernent le pays, mais des hommes, des groupes, des lobbies, des intérêts, agissant le plus souvent dans l'ombre.
Le système politique actuel, dont l'ébauche a été dessinée pendant la guerre de libération, pour être mis en place au lendemain de l'indépendance, plaçait l'armée et les services de sécurité au centre du pouvoir. Selon le moment et la conjoncture, ces centres de pouvoir tentent de tout gérer, de la diplomatie au commerce des médicaments, en passant par l'agriculture et la distribution de logements. Parfois, ils délèguent une partie des tâches de gestion courantes à des réseaux de clientèles.
Ce pouvoir, de type KGB, offre un modèle de gestion « primaire ». Il a fait faillite. Il a largement eu le temps de prouver son échec. Au départ, c'était un instrument de libération du pays, puis de construction d'un état. Il est devenu ensuite un instrument de répression, puis un frein à l'évolution du pays, avant de se transformer en un obstacle, le plus important, à la transformation et à la modernisation de l'Algérie.
Ce constat dépasse les hommes, leurs intérêts, leurs égoïsmes et leurs ambitions. Il ne s'agit pas de s'en prendre à M. Bouteflika ou de critiquer M. Zerhouni. Il va bien au-delà. Un pays a besoin d'un état moderne, capable de le protéger. Un état dans lequel l'ensemble des citoyens se retrouvent, et seraient prêts à se battre pour le préserver, non à le fuir. Un état fonctionnant selon des règles connues de tous, respectées de tous, en premier lieu par les plus puissants et les plus riches. Autant de règles qui font défaut dans le système actuel.
L'Algérie a donc besoin de changer de système politique. C'était la priorité de M. Bouteflika dès son premier mandat. Dix ans après son accession au pouvoir, force sera de constater que, vendredi 10 avril 2009, l'Algérie aura moins d'état, moins d'institutions.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.