De notre correspondant à Paris Merzak Meneceur À l'approche de l'ouverture de la campagne électorale et au lendemain de sa tournée dans les dix-huit circonscriptions consulaires algériennes en France, L'ambassadeur d'Algérie en France, Missoum Sbih, a tenu une conférence de presse vendredi dernier en fin de journée à Paris afin de faire le point sur l'état des préparatifs administratifs de la présidentielle du 9 avril. Dans le cadre de la mobilisation de la chancellerie et des structures consulaires pour que le scrutin du 9 avril se déroule dans des modalités pratiques irréprochables afin d'assurer «la plus grande des transparences du vote, selon le principe de la neutralité de l'administration», M. Sbih a sillonné l'Hexagone, où résident en permanence 726 000 électeurs algériens. Le diplomate tient à ce que cette régularité soit constatée dans les bureaux de vote et lors du dépouillement des urnes par des représentants des candidats à la présidentielle et des observateurs internationaux. A ce propos, M. Sbih a souligné qu'«il ne faut pas donner le sentiment aux observateurs que leur présence est contrainte, qu'elle est subie, mais comme une contribution à la transparence du scrutin». A quelques jours de l'entrée en jeu des partis politiques qui animeront la campagne électorale, l'ambassadeur a tenu à dire en quelque sorte que les représentants de l'administration algérienne ont fait leur travail pour informer et sensibiliser les électeurs sur le devoir de voter et sur l'importance de l'élection présidentielle dans la vie d'une nation. «Nous demandons simplement aux citoyens de voter, de voter pour le candidat de leur choix, mais de voter. L'administration consulaire a pris toutes les dispositions pour que vous exerciez votre droit civique de manière normale en toute conscience», a-t-il souligné. Sur ces dispositions, c'est-à-dire les modalités pratiques du scrutin, M. Sbih se veut rassurant d'autant que les consulats algériens en France ont acquis une expérience avec toutes les élections qui ont eu lieu depuis des décennies. Le seul problème qui reste à régler est celui du transport des citoyens habitant loin des bureaux de vote. Si le principe de cette initiative est acquis, il sera mis en œuvre après accord de l'ensemble des représentants des candidats à la présidentielle afin d'éviter toute interprétation pouvant laisser croire à une manœuvre, à une ingérence ou à une influence de l'administration dans le choix des électeurs. Enfin, l'ambassadeur a refusé d'avancer le moindre point de vue ou spéculation personnelle sur le taux de participation ou d'abstention à l'élection du 9 avril. «Maintenant, il appartient aux candidats et à leurs représentants de faire leur travail, de convaincre. Ce n'est pas mon affaire», a-t-il conclu.