Accusé de « faux en écriture commerciale », un ancien employé de la société chinoise (CSCEC) (Société nationale des travaux de construction de Chine), B.A., 42 ans, a été blanchi par le tribunal d'Oran. Après la disculpation par la justice du pourvoyeur des Chinois en viande porcine pour leur base de vie située à l'USTO, un opérateur privé en agroalimentaire, c'est au tour de l'ex-agent des Chinois d'être blanchi de tout soupçon. C'est le quatrième revers consécutif qu'essuient les Chinois dans leur long périple à travers les tribunaux à la recherche d'un coupable. Un périple qui dure depuis fin 2006, où une première plainte fut déposée par le D.G de l'agence en Algérie de CSCEC, Luan Hengzhong, contre son ancien fournisseur et son ex-agent les accusant d'avoir agi de connivence pour l'arnaquer. La démarche des Chinois faisait suite à l'action de BVL Company leur réclamant le règlement d'impayés, près de 7 millions de centimes. Celui-ci, se prévalant de bons de réception et de factures non honorées, avait effectué un prélèvement de 4 millions de DA sur le compte de la CSCEC, en vertu d'une injonction à payer obtenue, mai 2005, auprès du tribunal d'Oran. Quatre mois après, le fournisseur tentera, mais en vain cette-fois-ci, une action similaire, un autre prélèvement de 2,9 millions de DA sur le même compte de la CSCEC, bloqué à ce jour. En clair, les Chinois accusaient B.A, qu'ils ont licencié fin 2004, d'avoir volé des bons de livraison à blanc et le cachet de leur société pour les utiliser à mauvais escient. Selon leur D.G, « il y a au moins deux PV de réception faux, qui font état de livraison, respectivement, de 48 tonnes et 24 tonnes de viande porcine. Or, nous n'avons jamais reçu de telles cargaisons. Nos commandes ne dépassaient guère les 6 tonnes par arrivage ». Les Chinois reprochaient à leur ancien agent le « détournement de marchandises vers un autre client informel, un autre opérateur chinois, en mettant la consommation sur notre dos ». Lors du procès, qui s'est tenu le 31 mars et dont le verdict avait été mis en délibéré, l'avocat de la défense, Boullil Fouzi, avait qualifié les plaintes en série des Chinois comme une échappatoire.