Et voilà que l'on retrouve les contorsions de l'Occident et les droits de l'homme à géométrie variable ! Le Président iranien, Mahmoud Ahmedinedjad, a, il est vrai, commis le crime de lèse-Israël. Il a eu l'outrecuidance de dénoncer le racisme de l'Etat d'Israël. Vous n'y pensez pas, Monsieur le Président ! Raciste, Raphaël Eytan, ex-chef d'état-major de l'armée d'Israël, qui compare les Palestiniens à des «cancrelats dans un bocal» ? Raciste, Avigdort Lieberman, ministre des affaires étrangères du gouvernement israélien, qui propose d'appliquer à Gaza «ce que les Etats-Unis ont fait au Japon à la fin de la seconde guerre mondiale», autrement dit d'y envoyer une bombe atomique ? Raciste, David Ben Gourion qui déclare en 1937 : « Nous devons expulser les Arabes et prendre leur place» ? Raciste, Heilbrun, président du comité pour la réélection du général Shlomo Lehat, maire de Tel-Aviv, qui affirme en octobre 1987 : «Nous devons tuer tous les Palestiniens à moins qu'ils ne soient résignés à vivre en tant qu'esclaves» ? Raciste, Israël Koenig, principal auteur du fameux rapport Koenig, qui décrit en détail les moyens de discrimination à utiliser à l'encontre des citoyens palestiniens israéliens et dont chacun peut juger de l'humanité à travers cette citation : «Nous devons utiliser la terreur, les assassinats, l'intimidation, la confiscation des terres et l'arrêt de tous les programmes sociaux afin de débarrasser la Galilée de sa population arabe» ? Raciste, Joseph Weitz, directeur du Fond national juif, qui écrit en 1973 : «La seule solution est Eretz Israel (Grand Israël), ou au moins Eretz Israël ouest (toutes les terres à l'ouest du Jourdain), sans les arabes. Il n'y a pas de place pour un compromis sur ce point. Nous ne devons pas laisser un seul village, pas une seule tribu» ? Raciste, Golda Meïr, qui déclare, le 8 mars 1969 : «Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n'y a personne à qui les rendre» ? Raciste, Yitzhak Shamir, Premier ministre israélien qui, le 1er avril 1988, promet : «Les Palestiniens » seront écrasés comme des sauterelles leurs têtes éclatées contre les rochers et les murs» ? Raciste, le rabbin israélien Yitzhak Ginsburg affirmant au Jerusalem Post le 19 juin 1989 que «le sang juif et le sang des goys (non-juifs) ne sont pas les mêmes» et en concluant que «tuer n'est pas un crime si les victimes ne sont pas juives» ? Raciste, Théodore Herzl, fondateur de l'Organisation sioniste mondiale, qui préconise, le 12 juin 1985, de «chasser la population pauvre (les Arabes) au-delà de la frontière en lui refusant du travail ? Raciste, Ehud Barak qui, le 28 août 2000 (Jérusalem Post du 30 avril 2000), ose cette comparaison : «Les Palestiniens sont comme les crocodiles, plus vous leur donnez de viande, plus ils en veulent» ? Raciste, Menahem Begin qui, dans un discours devant le Parlement israélien, assimile les Palestiniens à «des bêtes qui marchent sur deux jambes» ? (Amnon Kapeliouk, « Begin and the beast » «(Begin et les bêtes), New Statesman, 25 juin 1982). Raciste, Moshe Katsav, ex-Président israélien déclarant au Jerusalem Post, le 10 mai 2001 : "Il y a une énorme différence entre nous (les juifs), et nos ennemis. Pas seulement dans la capacité, mais dans la morale, la culture, le caractère sacré de la vie et la conscience. Ils sont nos voisins ici, mais c'est comme si à quelques centaines de mètres, il y avait un peuple qui n'appartenait pas à notre continent, à notre monde, qui appartenait véritablement à une autre galaxie" ? (Ce grand moraliste a quelques problèmes avec la justice de son pays où il est accusé de viol !) Raciste, Netanyahu, actuel Premier ministre d'Israël qui exprimait ainsi des regrets en novembre 1989 : «Israël aurait dû exploiter la répression des manifestations en Chine lorsque l'attention du monde s'est focalisée sur ce pays, pour mettre à exécution des expulsions massives parmi les Arabes des territoires» ? (journal israélien « Hotam », du 24 novembre 1989). Racistes, ces milliers de jeunes soldats israéliens se promenant dans Tel Aviv avec des tee-shirts comportant l'image d'une femme palestinienne enceinte au centre d'une cible avec la légende «One shot, two kills» (Un tir, deux morts) ? Oui, le racisme est consubstantiel à l'Etat d'Israël. Il l'accompagne depuis sa naissance. Est-ce tomber dans l'antisémitisme que de le dénoncer ? Ecoutons les voix précieuses, celles de Laurent Schwarz, Stanislaw Tomkiewicz, Daniel Barenboïm, Edgar Morin, Harold Pinter, des voix juives, oui juives, qui n'ont cessé de condamner la politique israélienne au nom d'une morale universelle. Ecoutons ce que dit Albert Einstein exprimer l'»estime» qu'il avait pour Begin et Shamir : «Parmi les phénomènes politiques les plus inquiétants de notre temps, il y a l'émergence, dans l'Etat nouvellement créé d'Israël, d'un parti de la Liberté (Herut), un parti politique très proche, dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son appel social, des nazis et des partis fascistes. Begin et Yitzhak Shamir qui étaient membres de ce parti sont devenus premiers ministres». La grande philosophe juive Hanna Arendt, avec d'autres personnalités juives des Etats-Unis, avait élevé une vigoureuse protestation dans un numéro du New York Times de décembre 1948 contre la visite de Begin aux Etats-Unis. Citons enfin la déclaration sans équivoque en décembre 1983 d'Israël Shahak, président de la Ligue israélienne pour les droits de l'homme et les droits civiques, survivant du camp de concentration de Bergen Belsen, commentant les lois d'urgence de l'armée israélienne suite à la guerre de 1967 : «Le pouvoir légal d'Hitler était basé sur le « décret de loi », qui était voté tout à fait légalement par le Reichstag et qui permettait au Führer et à ses représentants, en langage simple, de faire ce qu'ils voulaient, ou en langage juridique, de publier des décrets ayant pouvoir de loi. Exactement le même type de loi votée par la Knesset (le parlement israélien) juste après la conquête de 1967, accordant au gouvernement israélien, et à ses représentants le pouvoir d'Hitler, qu'ils utilisent de façon hitlérienne». Alors, qu'elle apparaît misérable cette sortie indigne des représentants de l'Europe, cette fausse indignation, cette vraie hypocrisie ! Universels, les droits de l'Homme ? Pensez-vous ! Ils s'arrêtent aux portes d'Israël, état moral par nature ou par onction divine. A propos d'onction, les télévisions occidentales ont fait plusieurs fois appel à une sorte de statue du commandeur, un vrai Prix Nobel de la Paix nommé Elie Wiesel. A titre anecdotique, ce Monsieur théoriquement paisible a appelé à torturer Madoff, le fameux escroc, qui a englouti l'argent de la fondation pour la Mémoire de la Shoah que préside Wiesel. Cet argent provient de donations. Le Prix Nobel de la Paix n'hésitait donc pas à l'utiliser à des fins spéculatives. Moins anecdotique, il y a sa fameuse déclaration sur le fait qu'»Israël ne doit pas être jugé selon la loi normale». Sur ce plan, on peut dire qu'il a été entendu !