La célébration du centenaire de la naissance du grand poète tunisien «Abou El-Kacem Echebbi», entamée en Tunisie depuis janvier dernier, n'a pas omis de retenir la ville de Souk Ahras, comme escale d'hommage, où le poète a séjourné à l'été 1933. Souffrant de troubles cardiaques, selon toute vraisemblance, Echebbi choisit de s'installer quelque temps à Mechroha, ex-La Verdure, qui portait bien son nom à l'époque offrant au poète les conditions optimales d'un répit salvateur en égard à la précarité de son état de santé.. D'ailleurs, il mourut une année plus tard en 1934, à la fleur de l'âge, à 25 ans. L'organisation en cette année de centenaire d'une manifestation culturelle à Souk Ahras, par le consulat de la République tunisienne, en collaboration avec la direction de la Culture de la wilaya de Souk Ahras, est indéniablement une forme de reconnaissance à l'égard de la ville de Souk Ahras mais aussi à l'égard de tous les Souk Ahrassiens, qui ont accueilli dans leurs murs l'un des plus grands, sinon le plus grand poète tunisien de tous les temps. A cette occasion, il est prévu une conférence-débat au musée du Moudjahid à laquelle assisteront les autorités des deux pays et une brochette des hommes de la Culture. Au menu, il est prévu une communication du poète tunisien, le Docteur Nour-Eddine Sammoud, intitulée «La relation d'Echebbi avec la revue Apollo' et la préparation de la publication de son unique recueil composé de 112 poèmes». L'universitaire algérien Ahmed Cheribet traitera, lui, de «La présence d'Echebbi en Algérie». L'auteur de ces vers éternels, «Lorsque le peuple veut la vie, force est pour le destin de s'exécuter, et les ténèbres pour se dissiper et les chaînes de se briser», sera ressuscité aujourd'hui même, presque chez lui, à Souk Ahras, ville génitrice et hôte de quelques autres grands du monde, à l'image de Saint-Eugustin, Mustapha Kateb, la cantatrice Warda.. Echebbi n'aurait-il donc pas choisi Souk Ahras, en bonne connaissance de cause ? Allez savoir.