La ville du Souf, El Oued, a abrité la commémoration du centenaire du poète tunisien, Abou El Kassem Ech - Chabbi, du 26 au 28 mai dernier, sous le haut patronage du wali d'El Oued et du consul de la République de Tunisie, siégeant à Tébessa. Ouvertes à la maison de la culture, les activités ont débuté par une exposition des œuvres et des arts des deux villes, El Oued et Tozeur, du sud tunisien. Des conférenciers ont animé les deux journées avec des veillées poétiques et musicales d'artistes des deux villes sahariennes et qui partagent les mêmes us et traditions, la même culture et, de surcroît, la même religion, les mêmes climats et les mêmes reliefs de dunes et sable. Des débats ont porté sur la vie du troubadour qui a fait de la ville des milles coupoles sa destination préférée. Le consul de Tunisie de la zone sud-est algérienne indiquera que les festivités du centenaire du poète dureront un mois et ont été lancées en Tunisie sur instruction du président de la République Zine El Abidine Benali. Le poète, né le 24 février 1909 et décédé le 9 octobre 1934 suite à une maladie chronique, est une icône du monde arabe des lettres et de la poésie. Affublé du qualificatif de « poète de Tunisie », il est connu pour ses positions contre les tyrans de la persécution des peuples, vertu qu'il confirmera avec son fameux et non moins célèbre couplet d'une longue quassida : « Si le peuple veut un jour la vie, il doit répondre à sa destinée » (traduction approximative qui renseigne sur l'esprit revendicatif de l'identité nationale des peuples opprimés).