Malgré la promesse tenue par le chef de daïra d'Es-Sénia relative au gel du projet de l'implantation d'un incinérateur de déchets hospitaliers à proximité de la décharge publique, les habitants d'El-Kerma, par le biais de l'Association El-Fadjr, reviennent à la charge pour poser le problème de l'absence d'un service de garde médicale à la polyclinique de leur commune. Dans une lettre adressée au directeur de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière (DSPRH), l'association en question appelle ce dernier à réunir toutes les conditions afin de mettre sur pied une permanence médicale au niveau de la polyclinique d'El-Kerma, ainsi que sa dotation d'une ambulance pour le transfert vers des établissements spécialisés de cas urgents, notamment ceux atteints de maladies chroniques. Dans son argumentaire, l'association revient sur les effets néfastes sur la santé de la population locale notamment à l'issue de la mise en service de la station d'épuration des eaux usées en provenance du groupement urbain d'Oran. Pour rappel, les incidences environnementales de cette infrastructure ne sont qu'à leur début, si l'on se réfère au niveau de récupération qui demeure encore faible par rapport aux capacités de cette station considérée parmi les plus importantes du continent. A ce sujet, El-Fadjr rappelle que de nombreux praticiens ont diagnostiqué des maladies dont les causes reviennent aux échappements de la station. Par ailleurs, il est demandé à travers cette correspondance une meilleure prise en charge des sujets atteints, notamment les asthmatiques et les insuffisants respiratoires. Concernant le projet de l'incinérateur, c'est le secrétaire général de l'association qui nous a précisé que le chef de daïra d'Es-Sénia a annoncé le gel de ce projet. Pourtant, à la création en début 2008 des EPSP, il était question de l'ouverture de gardes médicales et même dentaires au niveau des polycliniques et ce, dans le cadre de la nouvelle carte sanitaire qui a aboli les secteurs sanitaires dont le fonctionnement ne pouvait pas prendre d'une manière efficiente une demande de plus en plus importante et de prodiguer des soins de qualité. Mais, force est de constater, que même si beaucoup a été fait dans ce sens, il n'en demeure pas moins que plusieurs polycliniques fonctionnent toujours en tant que dispensaires.