Le rideau est tombé ce vendredi sur le championnat national de D.2 qui aura livré ses derniers secrets avec l'accession du CAB, qui rejoint l'élite aux côtés du WAT et du MCO, et la relégation de l'OMR en Inter-régions, et ce à l'issue d'une saison marquée par des rumeurs de matches arrangés, d'un arbitrage contesté et des anomalies dans le traitement de certains dossiers qui a pénalisé certaines équipes, comme ce fut le cas pour le SAM qui pouvait prétendre à mieux. En somme, la LNF n'a pas été ménagée par les critiques et de nombreux présidents de club n'ont pas cessé de clamer haut et fort que leurs joueurs ont été approchés pour lever le pied. Sur le terrain, si certaines formations se sont illustrées, d'autres ont connu des hauts et des bas, ratant ainsi complètement leurs objectifs. WAT-MCO-CAB : le trio gagnant Pour ces trois clubs, il ne s'agit que d'un retour parmi l'élite avec la domination du Wided de Tlemcen qui a confirmé son standing en terminant sur le podium avec la meilleure attaque et la deuxième meilleure défense, démontrant ainsi que seuls la stabilité et le travail sont des gages de réussite. L'entraîneur Bouali Fouad et ses dirigeants ont réussi donc leur pari à la grande joie de leurs fans. Pour le dauphin, le MCO, cette accession n'est en fait que justice si l'on retient dans quelles conditions a été rétrogradé le Mouloudia. Après une phase aller caractérisée par une insuffisance de résultats due au retard dans la préparation et le recrutement, les Mouloudéens se sont bien repris pour réaliser le rêve de leur merveilleux public. Mission donc accomplie pour les coéquipiers de Kada Kechamli qui, il faut le dire, ont été investis d'une lourde responsabilité. Ainsi donc, les lacunes constatées ici et là ont été bien compensées par l'expérience de certains joueurs qui ont su gérer cette situation. De son côté, le CAB a dû attendre la dernière journée pour arracher le troisième ticket donnant accès à l'étage supérieur. Bel exploit des Cabistes, mais ceci ne nous empêche pas de dire que les deux points gagnés sur tapis vert pour une histoire banale de caméras de l'ENTV a pesé lourd sur la balance lors du décompte final. Ceci dit, le CAB a su quand même répondre présent lors du choc qui l'a opposé au PAC. SAM : la grande surprise Le SAM a totalement changé de look avec l'arrivée des nouveaux dirigeants qui ont eu le mérite de donner une autre dimension au Sari. Résultat : le SAM a raté l'accession suite à une décision de la LNF, et à Mohammadia, on croit dur comme fer que leur équipe a été victime d'un véritable « complot ourdi par certains anciens dirigeants ». Le onze de la ville des Oranges a terminé la saison avec seulement deux points de retard sur le troisième. PAC, ASMO, CSC, MOC, USMBA : les grandes déceptions Toutes ces équipes ont déçu par une irrégularité flagrante, mais le plus grand perdant aura été incontestablement le PAC qui a raté son objectif à la toute dernière journée du championnat. Les gars du Paradou ont certes prouvé qu'ils possèdent de solides arguments, mais ils ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes, car quand on prétend jouer les premiers rôles, on n'a pas le droit de perdre face à la lanterne rouge, l'OMR. De son côté, l'ASMO a achevé la saison à une position très en deçà du talent que renferme cette équipe. Certes, la crise financière a quelque peu perturbé la bonne marche du groupe, mais ce n'est pas la seule raison de ce fiasco, d'autant plus que les Asémistes ont démontré qu'ils pouvaient rivaliser avec les grosses cylindrées comme en témoignent leurs succès sur le WAT, le CAB, le PAC. Au CSC, on a commis l'erreur de vouloir « cacher le soleil avec un tamis ». La crise interne née des promesses non tenues par l'ex-direction et cette étonnante affaire de limogeage de l'entraîneur Jankovic, qui a pourtant réalisé de bons résultats, ont tout simplement mis le club dans une situation embarrassante. Finalement, tous ces imprévus ont fini par porter préjudice au club qui a raté son objectif, au grand dam des Sanafirs qui ont connu une fin de saison difficile. L'autre formation de Constantine, le MOC, n'a pas répondu à l'attente de ses fans en effectuant un parcours mi-figue, mi-raisin. A notre avis, des erreurs ont été commises dans la gestion du club, et notamment la nomination du coach portugais Madureira, qui a été en fin de compte remplacé dès la sixième journée par Zekri. Pour l'USMBA, les années se suivent et se ressemblent. Les responsables du club doivent revoir leur copie en matière de gestion, alors que la mentalité du côté de la Mekerra doit impérativement changer, car ce n'est pas en procédant à des changements d'entraîneurs que l'USMBA retrouvera sa place parmi l'élite. OMR : deuxième relégation consécutive L'Olympic de Ruisseau a enregistré sa deuxième descente consécutive. La mauvaise politique préconisée depuis le début de saison a été fatale à un club qui ne mérite pas un pareil sort, ne serait-ce que pour la multitude de talents qu'il a produits depuis l'indépendance. Par ailleurs, on peut considérer le WRB comme la véritable révélation de début de saison, mais cette période d'euphorie a été mal gérée, dans la mesure où l'on a voulu brûler les étapes. Voilà une leçon à retenir pour les Bentalhis. Idem pour le MOB qui a failli passer à la trappe par la faute de certains dirigeants qui se sont trompés en procédant à un recrutement tous azimuts. Considérés comme des favoris à l'accession, les Crabes ont évité de justesse la relégation, après avoir perdu la bagatelle de treize points à domicile durant les neuf premiers matches de la saison. Quant aux Mostaganémois de l'ESM, ils ont commis des erreurs dans le recrutement, sinon ils auraient pu créer une belle sensation comme l'attestent leurs derniers remarquables résultats avec des jeunes éléments qui se sont parfaitement intégrés. L'USB n'est pas parvenue à confirmer son statut de prétendant et à atteindre les objectifs assignés au début de saison. Les Biskris, eux, ont soufflé le chaud et le froid, donnant ainsi des sueurs froides à leurs fans. A l'OMA, les remous d'avant-saison ont influé négativement sur le rendement de l'équipe, d'où la crise de résultats. Heureusement que le calme est revenu avec la désignation de Hemaïzi qui a eu le courage de relever un tel défi. A Skikda, la JSMS a fait douter son public par ses résultats en dents de scie, mais elle s'est bien ressaisie pour assurer son maintien. C'est le cas de l'USMS qui a dû cravacher dur pour éviter une relégation qui se dessinait à l'horizon.