Les financements des projets, notamment l'amélioration des capacités de stockage, et de gestion des activités portuaires, seront dorénavant pris en charge par le Crédit Populaire d'Algérie, qui a signé mercredi un avenant à un accord paraphé en 2005. L'accord porte sur le financement des investissements des projets portuaires. Il a été signé conjointement par la Société de gestion des participations des ports (Sgp-Sogeports) et le CPA, qui renforce sa présence dans le secteur des activités portuaires. En fait, l'accord signé porte sur un avenant à une convention-cadre signée par les deux parties en 2005 et portant sur les modalités d'accompagnement financier des entreprises portuaires dans leurs investissements et leur fonctionnement. L'apport financier qui sera mobilisé par le CPA est important, d'autant que les fonds débloqués par la banque depuis 2005 au profit des entreprises portuaires dans le cadre de la convention ont atteint trois (3) milliards de dinars, selon M. Djellab, P-DG du CPA. Le nouvel accord prendra en charge le financement du programme d'investissement des entreprises portuaires relevant de cette SGP ainsi que leurs filiales et les sociétés créées en partenariat avec des investisseurs étrangers. Les dispositions du nouvel accord prévoient, en outre, d'inclure à la charge du CPA la mission d'assistance et d'expertise financière ainsi que l'accompagnement de ces entités portuaires dans le cadre de leurs plans d'exploitation et de développement. «Cet accompagnement, à un taux privilégié et aux meilleures conditions du marché, concerne les besoins exprimés par les entreprises portuaires et leurs filiales aussi bien en matière de montage financier que de conseil», indique M. Lemrabet Laidi, directeur de l'Entreprise portuaire de Skikda. Le montant global des investissements prévus en 2009 de la SGP-Sogeports est de 23 milliards de dinars, et porte notamment sur l'acquisition de deux remorqueurs ainsi que l'extension des capacités de stockage et de production de plusieurs infrastructures portuaires, selon le président de cette SGP, M. Fayçal Khelil. Les investissements portuaires sont très lourds, selon des experts qui insistent sur le fait que l'activité portuaire nécessite actuellement un matériel spécifique et un modernisme extrême dans la gestion des activités portuaires. Déjà, l'installation en Algérie de compagnies étrangères, notamment Emiratie, pour la gestion de certaines infrastructures portuaires, comme au port d'Alger, a provoqué une réaction salutaire avec la mise en place de moyens de chargement et de déchargement modernes, rapides et répondant aux exigences très strictes du marché des transports maritimes. La modernisation des infrastructures portuaires algériennes, ainsi que l'acquisition de matériel spécifique comme les remorqueurs de gros tonnages, l'enlèvement des boîtes et leur vérification par les services des Douanes, est devenue aujourd'hui une nécessité vitale pour l'économie portuaire algérienne pour ne pas être asphyxiée par les ports de pays voisins, notamment celui marocain de Tanger-Med, qui va brasser la moitié du trafic conteneurs en Méditerranée.