Comme cela a été convenu, la célébration de la journée espagnole a eu lieu avant-hier au siège du Cervantès à Oran. Cette journée, qui sera désormais récurrente à raison d'une célébration par an, avait commencé à 16 h par une conférence ayant pour thème : «Les bibliothèques publiques en Oranie : défis et possibilités». Cette table ronde, autour de laquelle bon nombre de bibliothécaires ont pris part, parmi lesquels ont peut compter ceux du musée Zabana, du Centre d'études maghrébines en Algérie (CEMA), de l'université d'Oran et de la bibliothèque biomédicale, a coïncidé avec la réouverture de la bibliothèque de l'Institut, après la mise à jour de ses fonds documentaires. A également pris part à cette table ronde la représentante de l'Agence espagnole pour la coopération internationale et le développement (AECID), Mme Marina Calvo. Cette dernière est intervenue en déclarant que son organisme soutenait toutes formes de programme de formation par l'octroi de bourse en Espagne, notamment dans les domaines culturels et universitaires. L'assistance s'est exprimée, ensuite, sur la stratégie propice à adopter afin de relancer, chez les jeunes et les moins jeunes, l'envie de lire. Ils ont alors conclu par la mise en relation des infrastructures culturelles, rendre les bibliothèques plus attrayantes... Ce qui est plus à même d'attirer le lectorat, de sorte que le nombre de lecteurs ira en croissant. Javier Galvan, le directeur de Cervantès à Oran, est intervenu pour sa part en déclarant que son institut abritera tout prochainement une section d'histoire dédiée au passé commun algéro-espagnol. Ainsi, des centaines de documents historiques, qui sont en cours d'acquisition auprès des Archives espagnoles, seront bientôt à la portée des chercheurs, a-t-il poursuivi. En outre, il a proposé également, lors de cette table ronde, de faire profiter les bibliothèques publiques de l'Oranie de l'expérience espagnole dans le domaine de la gestion. «L'Institut Cervantès compte jouer pleinement son rôle de partenaire des institutions culturelles algériennes », a-t-il ajouté. Deuxième phase de la célébration, les convives se sont déplacés à une autre salle de l'Institut pour assister à une sorte de jeu d'esprit, où tous ceux sachant manier la langue espagnole pouvaient participer. Cela a duré un peu plus d'une heure, et les participants, pour la plupart des étudiants du Cervantès, se sont livrés, dans une ambiance bonne enfant, à ce jeu où le mot est protagoniste, et où il leur faut, de façon prompte, deviner le mot adéquat, sans quoi ils perdraient. Mais là où la célébration toucha son point culminant, où l'ambiance fut à son apothéose, c'est bien sûr lors de la troisième phase de cette journée, où tous les convives, réunis à la terrasse de l'Institut, ont eu à se divertir en écoutant de la musique espagnole, et même pour certains, emportés par le rythme, à se livrer à la danse et au déhanchement. Pour agrémenter cela, les organisateurs n'ont pas manqué pas d'orner la terrasse de petits salés et de rafraîchissements, et, bien sûr, fête espagnole oblige, on pouvait déceler parmi les rafraîchissements le fameux «gaspacho», cette célèbre boisson espagnole composée essentiellement de légumes. Ensuite, à la surprise générale, à un moment donné, une pluie de confettis se mit à tomber, provoquant alors la joie de tous. En marge de cette célébration, le directeur du Cervantès, Javier Galvan, nous a pour sa part informé qu'à l'exception d'une petite semaine du mois d'août, l'Institut ne chômera pas durant l'été, que chaque jeudi pendant la saison estivale se jouera un film espagnol à la cinémathèque, et que vers la fin du mois de Ramadan, le 17 septembre, un nouveau concert flamenco aura lieu à Oran. Que les amateurs en prennent alors note dès maintenant. Au final, on peut avancer que pour cette première célébration de la journée espagnole, ce fut un vrai succès, et on notera au passage que pas même la frénésie provoquée par la victoire de l'équipe algérienne face à la Zambie n'avait empêché la foule de se rendre massivement à cette célébration. C'est dire l'engouement qu'une telle manifestation a pu susciter. Pour résumer, pour ce qui concerne les autres instituts Cervantès de par le monde, on ignore si cela fut une réussite ou un échec. Mais en tous les cas, une chose est sûre : à Oran, cela fut un vrai succès.