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Trois années après la disparition du doyen des Bibliothécaires algériens
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 06 - 2009

Triste et douloureux fut pour la famille Bouayed, ainsi que pour toute la famille du «livre», le 26 Juin 2006 où nous a quittés à jamais, pour un monde meilleur, notre cher et regretté.
Mais comme disait Notre Président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, dans son message de condoléances:
«Est-il possible d'accepter son départ en silence, lui qui était le frère affectueux et l'ami toujours présent ? Non, il n'est pas mort et ne mourra point. Son image restera gravée dans nos mémoires, son affection continuera de réchauffer nos coeurs...»
Nous reproduisons dans ces quelques lignes, des réflexions de sa veuve Mme Fatima-Zohra Bouayed sur «l'homme-livre» tel qu'elle l'a connu:
«Le défunt a exprimé pleinement l'amour du livre et de la culture, en tant que jeune étudiant puis tout au long de ses études et de ses activités professionnelles. Les postes qu'il a occupés depuis 1953, reflètent en effet son engagement, son dévouement et sa passion pour le monde du livre et de la culture.
Cette carrière exemplaire et ce grand amour pour le livre et la culture furent couronnés d'abord par ses trente années à la tête d'une prestigieuse Institution : la Bibliothèque Nationale d'Algérie et ensuite par son dernier poste occupé à la Présidence de la République comme Conseiller auprès de son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika pour les affaires culturelles de 1999 jusqu'à son décès en Juin 2006.
Mahmoud a publié plusieurs ouvrages, écrit beaucoup d'articles et fait de nombreuses conférences sur des sujets très divers mais particulièrement des écrits sur le livre et la lecture, sur l'histoire de notre pays, sur des personnalités historiques algériennes et enfin sur la civilisation musulmane. Il a également préfacé de nombreuses oeuvres d'auteurs algériens et étrangers. Le monde du livre lui doit la réédition de la fameuse encyclopédie la « revue africaine » et de plusieurs autres publications intéressantes rattachées à la riche mémoire historique et culturelle de notre pays. Il s'est également distingué dès le premier numéro du journal «El-Moudjahid» clandestin, édité pendant la Révolution algérienne, qu'il a grandement aidé à voir le jour et dont il était un des instigateurs, par un article audacieux ayant pour titre : «La Bataille de Djeurf».
Mahmoud comme je l'ai connu écrivait beaucoup et notait sans cesse des réflexions sur un grand nombre de domaines, exprimant des idées éclairées. Il notait ses idées pêle-mêle avant de les réunir et de les organiser. De plus il était d'un naturel pondéré, ce qui le poussait à revoir chaque idée plusieurs fois, à discuter avec des spécialistes afin de s'assurer qu'elle est juste et correcte et parfois à la rectifier à plusieurs reprises.
J'ai connu en lui un homme engagé dans la recherche, sans ménager ses efforts, un homme qui sait réfléchir sur ce qu'il lit. Toutes ses lectures étaient accompagnées d'un crayon et d'un bloc-notes où il notait des idées qui étaient par la suite débattues et accompagnées de remarques. Ces deux qualités: la pondération et la réflexion sont les traits qui caractérisaient Mahmoud dans ses gestes et actes. Ses opinions étaient le résultat d'une patience et d'une réflexion prolongée.
J'ai connu en lui un homme modeste, qui disait avec ironie : «mon seul défaut est la modestie». Il ne se contentait pas d'accepter les conseils qu'on lui donnait, mais les sollicitait avec insistance, auprès de ceux dont le savoir et le jugement avaient sa confiance, afin d'être sûr des conclusions auxquelles il souhaitait. Il était toujours prêt à la discussion et ne se refusait pas à améliorer, à modifier ce qu'il avait écrit afin d'aboutir à une étude juste.
J'ai connu en lui un homme persévérant dans son travail et dans ses idées afin d'atteindre le but qu'il a laborieusement visé. C'est ainsi qu'il n'a cessé, par des rapports adressés aux instances concernées ou par voie orale lorsqu'il avait l'occasion de rencontrer des responsables, de déplorer la situation de la Bibliothèque Nationale d'Algérie et de la lecture publique en général ou de mettre sur rails entre autres projets, dès le début du recouvrement de la souveraineté nationale, la création de mille bibliothèques à travers le pays et d'appuyer la réalisation d'un centre maghrébin de recherche et de documentation. L'importance qu'il accordait à ces institutions est suffisamment éloquente pour expliquer son attachement à la culture et à l'histoire du Maghreb.
J'ai connu en lui un pédagogue brillant et consciencieux, un bibliothécaire-éducateur. Il a enseigné dans des établissements secondaires puis dans des Instituts. Il n'est pas surprenant de retrouver toujours en lui l'esprit du pédagogue, soucieux d'instruire par les meilleurs moyens possibles.
J'ai connu en lui un homme critique. Ses écrits témoignent non seulement d'un esprit brillant et éclairé, mais également d'un sens critique aigu. Beaucoup d'intellectuels appréciaient sa capacité d'approfondir l'analyse et la critique ainsi que le courage avec lequel il appuyait ses opinions et combattait ce qu'il considérait comme faux. On ne pouvait que l'estimer et respecter sa pensée, sa sincérité et son intégrité. » «Il était égal à lui-même intérieurement et extérieurement».


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